Zegras à Montréal: un ancien recruteur en chef des Ducks se prononce
Le Journal de Montréal
Des experts à Montréal ne toucheraient pas à Trevor Zegras avec la proverbiale perche de 20 pieds, prétextant des problèmes d’attitude. L’ancien recruteur en chef des Ducks d’Anaheim, Alain Chainey, s’étonne que l’on puisse cracher ainsi sur un jeune joueur aussi talentueux.
«Tu le mets en avantage numérique avec le CH, Zegras, penses-tu qu’il ne sera pas bon?!» s’est exclamé l’homme de hockey au bout du fil.
Chainey n’a pas repêché Zegras. Il ne travaille plus pour la formation californienne depuis 2012. N’empêche, il connaît très bien le personnel en place à Anaheim et il garde toujours un œil sur ses Ducks.
«Les jeunes changent, évoluent, prennent de la maturité et deviennent des leaders par la suite, a souligné Chainey. Il ne faut pas penser que Corey Perry et Ryan Getzlaf avaient énormément de maturité quand on les a repêchés. Et Getzlaf est devenu un capitaine extraordinaire. Ça prend du temps, arriver à pleine maturité dans la Ligue nationale. Il faut toujours être patient, il faut se donner pratiquement cinq ans.»
En raison de son amour pour les caméras et les manœuvres extravagantes, Zegras a hérité d’une réputation peu enviable à travers la Ligue nationale. Les autres équipes n’aiment pas ses fantaisies et ses «Michigan» et elles se donnent un malin plaisir à le rudoyer.
«C’est un joueur qui aime démontrer toutes ses habiletés extraordinaires sur la patinoire. Ça peut déplaire à bien du monde, ça», a reconnu Chainey.
Cela n’en fait pas pour autant un joueur irrécupérable.
«Au fil des années, comme tout le monde dans une société, les jeunes vieillissent et deviennent moins fou-fou, a noté l’ancien recruteur. Il faut faire attention avec les jeunes en pensant: "Ah, c’est une tête folle." Je regarde un peu ce que les coéquipiers de Zegras disent. Ils ne le considèrent pas comme un écervelé.»
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.