À quand Lane Hutson au sein de la première vague de l’attaque massive du Canadien?
Le Journal de Montréal
Mike Matheson est une farouche bête de travail. Soir après soir, il est le joueur le plus utilisé par Martin St-Louis. Forces égales, attaque massive, désavantage numérique: le vétéran est de tous les combats.
En général, il s’en tire plutôt bien. D’ailleurs, avec ses 10 points au compteur, 10 passes, il prouve qu’il n’a rien perdu de son flair offensif. Sauf que le défenseur de 30 ans est magané. Et pas besoin de s’asseoir dans l’infirmerie pour le constater.
Son coup de patin est moins fluide. Il semble y avoir un peu de raideur dans ses déplacements. Comme un gars de 45 ans qui se lève le matin avec des courbatures. C’est moins le cas depuis deux semaines, mais au mois d’octobre, il s’est absenté de l’entraînement à quelques occasions pour subir des traitements.
Pour éviter de l’hypothéquer davantage et s’assurer de pouvoir compter sur lui à travers cet éreintant calendrier de 82 matchs, l’entraîneur-chef du Tricolore devrait peut-être alléger sa tâche de travail.
On coupe où? demandez-vous. En supériorité numérique. En tant que quart-arrière de la première unité, il n’est pas rare que Matheson passe plus de quatre minutes sur la surface de jeu dans cette situation. Avec un temps d’utilisation de 3 min et 21 s, en moyenne, il est le 14e défenseur le plus utilisé du circuit avec l’avantage d’un homme.
Parmi les 13 qui le devancent, seulement cinq sont âgés de plus de 26 ans. Dans ces cas, c’est soit une question de renommée, avec Roman Josi (Nashville), John Carlson (Washington), Victor Hedman (Tampa Bay), ou faute d’avoir mieux, avec Shane Gostisbehere (Caroline), Dougie Hamilton (New Jersey).
Or, le Canadien a l’homme de la situation pour prendre la relève. Même s’il n’a que 17 matchs d’expérience derrière la cravate, Lane Hutson démontre chaque soir qu’il a une vision du jeu hors de l’ordinaire.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.