Une carte d’affaires l’amène à deux Jeux
Le Journal de Montréal
PÉKIN | Il n’aura fallu qu’une simple carte et une succincte présentation au sommet d’une montagne des Laurentides pour unir Elizabeth Hosking à son entraîneur Brian Smith, il y a 13 ans.
Une preuve que de semer une graine peut développer de profondes racines. Entraîneur de snowboard, Smith ne se serait jamais douté à l’époque qu’une petite attention polie l’amènerait aux Olympiques deux fois plutôt qu’une.
Celle qui est très vite devenue sa jeune et talentueuse protégée lui a offert ce privilège.
« J’étais dans la remontée mécanique du mont Avila et je l’avais vue descendre dans l’Express avec ses parents. Elle n’était pas grande. Elle avait attiré immédiatement mon attention par sa prestance, sa position et sa manière de bouger ses articulations sur sa planche , se souvient Smith.
« Je voyais de la fluidité dans ses mouvements malgré son jeune âge, poursuit-il. Ce qui n’est pas habituel. Elle bougeait comme une ado qui ridait depuis 10 ans. »
Mais Hosking n’avait que 9 ans.
À la remontée suivante. Il l’a vue au sommet avec ses parents. Il s’est donc approché pour leur remettre sa carte professionnelle Apexx. Sa conjointe Catherine Parent et lui dirigent une entreprise pilotant un programme sport-études dans les Laurentides.
Peut-être pouvaient-ils aider la jeune fille à s’améliorer en surf des neiges et la faire passer au niveau supérieur.
Coup de fil
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.