Après une saison difficile, Josh Anderson a retrouvé le sourire
Le Journal de Montréal
Se présenter à l’aréna en broyant du noir et en ayant l’impression d’être inutile pour son équipe, c’est probablement la pire façon de parvenir à se sortir d’une léthargie.
C’est l’état dans lequel Josh Anderson s’est retrouvé durant une très grande portion de la dernière campagne. Des sécheresses de 25, 16 et 15 matchs lui ont sapé le moral à un point tel que, certains soirs, il donnait l’impression de ne pas vouloir être là.
Jusqu’ici, l’Ontarien touche la cible avec à peine plus de régularité que l’hiver dernier. Toutefois, on le sent beaucoup plus impliqué. Il est combatif, il joue avec hargne, il utilise sa vitesse, il se porte à la défense de ses coéquipiers.
«Il utilise ses forces, il place la rondelle profondément et applique beaucoup de pression. Sa présence crée des occasions pour nous, a louangé Brendan Gallagher, l’un de ses compagnons de trio. Il fait tout pour connaître du succès et il démontre beaucoup de constance.»
Anderson admet s’être livré à une introspection au cours l’été. Un exercice qui lui a permis de revenir à l’essentiel et de se mettre une moins grande pression sur les épaules.
«Tu prends du recul et tu réalises à quel point tu es chanceux de faire ce que tu fais. Les carrières passent vite. Tu ne veux pas avoir de regrets une fois que c’est terminé, a indiqué l’attaquant de 30 ans. Alors, tu prends un jour à la fois et tu t’assures de savourer chacun d’eux.»
Même un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle ne l’aurait pas placé dans un meilleur état d’esprit.
À défaut de mettre la rondelle dans le fond du filet, c’est en tentant d’empêcher l’adversaire de le faire qu’il savoure chaque match. Au cours de la saison morte, il a demandé à Martin St-Louis de l’utiliser sur le désavantage numérique.
«Ça donne de l’adrénaline de savoir que tu as ce travail à faire. J’adore ça. Il n’y a rien de mieux que de museler l’attaque massive adverse et donner du momentum à ton équipe», a-t-il soutenu.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.