Trop brouillons, les joueurs du Canada ont frappé un mur contre la Suède
Le Journal de Montréal
Après deux matchs plutôt faciles, le Canada faisait face à son premier véritable défi. Devant la Suède, c’est ni plus ni moins que le premier rang du Groupe A qui était à l’enjeu. Défaite 2 à 0, la troupe d’Alan Letang a été ramenée sur terre. Elle a compris qu’elle devait peaufiner quelques aspects de son jeu si elle souhaitait terminer cette compétition sur la plus haute marche du podium. C’est lors d’une opposition semblable que l’on comprend que le gâteau ne lève pas nécessairement facilement lorsque trop de joueurs au profil semblable défendent les mêmes couleurs.
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Voici cinq observations de cet affrontement entre le Canada et la Suède.
La pression du Canada a donné des maux de tête aux Suédois au cours du premier vingt. Les troupiers d’Alan Letang parvenaient à enlever temps et espace aux arrières suédois en remportant des bagarres le long des rampes. Puis, la donne a changé lorsque les hôtes du tournoi ont ouvert la marque. Dès lors, on a senti les joueurs canadiens devenir hésitants. Les Suédois en ont profité pour créer de la confusion dans la défense de l’unifolié.
Pris de panique, les Canadiens ont perdu leur structure. Ils ont tenté de précipiter leurs sorties de zone, causant bon nombre de revirements. D’ailleurs, les Suédois ont profité de ceux-ci pour marquer leurs deux premiers buts. Le premier fut le résultat de jeux sur le bout de la palette de Jorian Donovan et de Matthew Poitras, près de la clôture. Le second est survenu à la suite d’une tentative de sortie de zone à la possibilité de succès pratiquement inexistante de Nate Danielson.
L’allure et le résultat du match auraient pu être tout autres si le Canada avait profité des quelques occasions en or qui se sont présentées à lui. Easton Cowan, Carson Rehkopf et Matthew Savoie ont tous obtenu une échappée face à Hugo Havelid. Ils sont tous les trois retournés au banc, bredouilles.
D’ailleurs, la Suède n’a toujours pas accordé de but après trois rencontres. Face au Canada, Hugo Havelid a bloqué les 21 tirs dirigés vers lui. Le Suédois a bien fait, mais il faut dire que ses rivaux lui ont donné la vie plutôt facile. Très peu de circulation devant le filet, personne pour s’emparer des retours. Et le brio d’Havelid a fait hésiter les attaquants du Canada à quelques reprises.
Mathis Rousseau a cédé à deux occasions, mais il n’a pas à être gêné de sa performance. Le gardien des Mooseheads d’Halifax a réservé quelques bijoux à ses adversaires. Son arrêt du bout de la jambière droite aux dépens de Liam Ohgren, pendant une infériorité numérique, a même impressionné Henrik Lundqvist, un spectateur attentif. Il a également gardé son équipe dans le match en frustrant Fabian Wagner, alors que le Canada évoluait avec l’avantage d’un homme.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.