Roland-Garros: Leylah Fernandez était tout près, mais...
Le Journal de Montréal
Leylah Fernandez était tout près. Elle a même eu sa chance de pousser le duel dans un set ultime, ce qui est devenu sa norme face à Ons Jabeur. Mais la supériorité de la Tunisienne, huitième tête de série à Roland-Garros, lors des points importants aura coulé la Québécoise, vendredi.
Leylah a finalement abdiqué 6-4 et 7-6 (5) devant la triple finaliste en Grand Chelem, au terme d’une bataille plus acharnée que ce que laisse présager le pointage.
Bien en jambes et toute en attaque, la 31e tête de série à Paris a souvent promené Jabeur aux quatre coins du grand Suzanne-Lenglen. Une Jabeur qui a peiné dernièrement, et qui semblait bien se douter que ce troisième tour ne serait pas de la tarte.
Son poing levé après ses coups gagnants suffisait à nous en convaincre. Mais la «ministre du Bonheur» des Tunisiens n’entendait quand même pas laisser la Lavalloise sourire trop souvent.
Elle également, elle l’a déplacée de gauche à droite, de haut en bas, forçant plusieurs fois Fernandez à la faute dans ce duel de 1 h 53 min.
Un beau duel, bref, dans lequel les deux joueuses ont échangé leurs services à plusieurs occasions.
Notamment au début de la deuxième manche, quand Leylah a pris une belle avance en soutirant très tôt celui de Jabeur pour mener 3-1. Mais celle-ci a rapidement nivelé le pointage, profitant des largesses de la Québécoise sur sa deuxième balle, qui demeure l’un des points faibles de son jeu (elle a gagné 45% des points disputés sur celui-ci, vendredi).
Mais la joueuse de 29 ans aura surtout mieux négocié les points importants que sa jeune rivale de 21 ans, comme ce fut aussi le cas lors de leurs trois premiers rendez-vous, tous remportés par Jabeur.
La meilleure preuve, c’est ce long 10e jeu sur le service de Jabeur, en deuxième manche, qui a longtemps oscillé entre «égalité» et «avantage Jabeur». Leylah a réussi à obtenir une balle de bris, et de set du même coup, mais le point a tourné en faveur de son adversaire.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.