Paul Byron confirme sa retraite
Le Journal de Montréal
L'attaquant Paul Byron a confirmé sa retraite dans une lettre destinée aux partisans.
Voici ce qu'il avait à dire :
Après avoir réfléchi plusieurs mois à la meilleure décision à prendre pour ma santé et l'avenir de ma famille, je suis arrivé à la conclusion qu’il valait mieux prendre ma retraite en tant que joueur de hockey professionnel. Après de longues et nombreuses séances de réadaptation, de thérapie, des consultations et des conversations avec différents médecins pour tenter de revenir au jeu et poursuivre la carrière que j’aime tant, la décision est devenue claire. Toute ma vie, j'ai réussi à déjouer les probabilités et prouver à mes détracteurs qu’ils avaient tort. Pendant longtemps, j'ai gardé espoir de pouvoir y parvenir une fois de plus, et c’est ce qui a rendu la décision si difficile à prendre. Mais la réalité est que je ne suis plus en mesure de m'entraîner, de patiner ou de me pousser au niveau requis pour être un joueur de hockey professionnel en raison de blessures subies lors de mon dernier match et des saisons précédentes. Même s’il est difficile d'accepter cette réalité, je ne peux m'empêcher d'être incroyablement reconnaissant et fier de la carrière que j’ai connue. Si, quand j’étais tout petit, et même en début de vingtaine, vous m'aviez dit que ma vie et mon cheminement de carrière ressembleraient à ça, jamais je ne vous aurais crus.
En y repensant, j'ai du mal à imaginer comment je suis passé du hockey junior B à adjoint au capitaine des Canadiens de Montréal. En fait, j’ai encore de la difficulté à comprendre comment tout ça a pu se produire, mais c’est grâce à mon travail acharné, mes croyances, mon engagement et un niveau de compétition très élevé que j’ai pu connaître une carrière dont beaucoup de gens doutaient depuis mon tout jeune âge. J'ai également eu beaucoup de chance de rencontrer des gens incroyables qui m'ont aidé tout au long de mon parcours, et j’aimerais remercier tous ceux et celles qui m'ont fait grandir en tant que joueur ou personne, tant sur la glace qu’à l'extérieur de la patinoire.
À tous mes anciens coéquipiers, entraîneurs, gérants d'équipement et le personnel des équipes et organisations avec lesquelles j’ai évolué cours de ma carrière, merci pour tout votre temps, votre engagement, votre travail et les souvenirs que nous avons partagés ensemble. J'ai été très chanceux de rencontrer autant de gens formidables qui ont fait du hockey professionnel une expérience si incroyable pour moi. À travers tous les matchs, les vols, les trajets en autobus, les entraînements, les camps de recrues, les camps d'entraînement et les repas sur la route, j’ai été privilégié et je suis vraiment reconnaissant des amitiés et des liens tissés au fil des années.
À l'organisation des Olympiques de Gatineau, Benoit Groulx et Charlie Henry, merci d'avoir remarqué un jeune homme qui jouait au hockey junior B à Ottawa et de lui avoir donné la chance d’évoluer dans le hockey junior majeur. Quand personne d'autre en Ontario ne croyait en mes chances de réussir en raison de mon gabarit, la conversation que nous avons eue dans le salon de mes parents a contribué à changer mon destin.
À Adam Bracken, tout le monde au Fitness Lab, Tony Greco et à tout le personnel chez Greco Fitness, merci pour les nombreuses heures d’entraînement chaque été en vue du début d’une nouvelle saison de hockey, qui m’ont grandement aidé à atteindre un niveau de conditionnement physique me permettant de jouer au niveau de la LNH malgré ma taille.
À mes agents et représentants JP Barry, Peter MacTavish, Pat Brisson et tout le monde chez CAA, je vous suis reconnaissant pour tous les conseils, l'engagement et l’aide apportés au fil des années.
À Stewart, Chris, Matt et tous les membres de Gavin Hockey Wealth, merci d'avoir pris soin de ma famille et de moi à l'extérieur de la glace. La carrière d’un joueur de hockey est courte et il est très important de pouvoir profiter de bons conseils financiers. Merci d'avoir toujours veillé à ce que ma vie à l'extérieur du hockey soit prise en charge afin de me permettre de me concentrer sur ma carrière.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.