Face aux Flyers, le Canadien a trouvé pire que lui
Le Journal de Montréal
PHILADELPHIE | Habituellement, les matchs baromètres servent à mesurer notre progrès face à un adversaire mieux nanti. Dimanche soir, on voulait surtout savoir où se trouvait le Tricolore par rapport aux Flyers, une équipe également en reconstruction.
«On est possiblement un an en arrière du Canadien, avait indiqué Daniel Brière à l’auteur de ces lignes, samedi après-midi, lors de la visite du Wild à Philadelphie. Leurs jeunes joueurs sont un peu plus vieux que les nôtres.»
Cette année de retard n’a fait aucun doute sur la glace du Wells Fargo Center, le Tricolore étant rarement embêté dans ce gain de 4 à 3. À part dans la dernière portion du troisième vingt, lorsque les Flyers ont marqué deux buts en 25 secondes.
Bien sûr, il y a Matvei Michkov, promis à une grande carrière. Il a le talent, il est travaillant et il est investi. Avec Lane Hutson, il était la recrue au potentiel le plus élevé sur la patinoire.
Mais de ce match du Russe, on retiendra davantage son manque de précision en échappée et ses altercations avec Brendan Gallagher. On ignore ce que le vétéran du Canadien lui a dit, mais il semble avoir pesé sur le bon bouton.
En plus de faire pogner les nerfs à son rival, la peste du Canadien a ajouté un but et une passe.
«On se cherche en ce moment, a fait valoir Sean Couturier après la rencontre. Il faut apprendre de nos erreurs et tourner le vent de bord assez vite, sinon on va être exclu des séries au mois de décembre.»
Devant le filet des Flyers, c’est une catastrophe. Un refrain qui tourne depuis les belles années de Ron Hextall. Peut-être même de Pelle Lindbergh. Samuel Ersson et Ivan Fedotov sont tellement erratiques depuis le début de la campagne que les Flyers ont rappelé, tard samedi soir, Aleksei Kolosov.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.