«Je n’avais jamais joué sous la normale» : le pari fou d’un Montréalais devenu golfeur professionnel
Le Journal de Montréal
Sur un coup de tête, le Montréalais James Colin Davis a quitté un emploi stable, il y a près de 10 ans, pour devenir rien de moins que golfeur professionnel et il s’accroche toujours à son rêve de jouer avec les meilleurs, en dépit des embûches.
À 37 ans, on lui met encore des bâtons (de golf) dans les roues. Malgré son talent certain, le manque de soutien financier pour accomplir ses rêves commence à le rattraper.
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Il s’agit de la continuité du pari fou qu’il a pris quand il a laissé tomber le domaine de la télévision pour se lancer dans le golf. Il venait à peine de renouer avec ce sport, la compagnie spécialisée dans les reprises vidéo pour laquelle il travaillait l’ayant envoyé dans plusieurs tournois d’entreprise.
«C’est comme ça que j’ai recommencé et que j’ai su que j’étais quand même bon. J’ai aussi réalisé que je n’étais pas très satisfait dans mon travail. C’est là que l’idée m’est venue d’essayer le golf», a expliqué Davis en entrevue.
«J’ai dit à mes amis que je lâchais ma job pour poursuivre une carrière professionnelle au golf. À ce moment-là, je n’avais jamais joué sous la normale de ma vie. J’ai un très bon ami, quand nous étions jeunes – c’est avec lui que je jouais et il connaissait bien mon jeu – il m’a dit que j’étais fou, que je n’avais aucune chance.»
Le Québécois avait alors 28 ans. Deux ans plus tard, il obtenait sa carte de professionnel.
L’appel du golf s’est fait à l’adolescence en regardant jouer – comme plusieurs sportifs de sa génération – le dominant Tiger Woods.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.