Désabusé du hockey mineur québécois, ce père et ex-joueur du CH se vide le cœur
Le Journal de Montréal
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.
J’ai pris ma retraite du hockey professionnel en 2019. J’ai passé les sept dernières années de ma carrière en Europe. Mon fils a commencé le hockey en Suisse et en Allemagne, après quoi nous sommes revenus au Québec. À la lumière de ce que j’ai vu en Europe, le hockey mineur québécois me déçoit profondément. En fait, je crois que le hockey d’élite dans la province est presque incurable.
Depuis mon retour au Québec, voici les horreurs que j’ai vues :
Ces comportements ne sont pas acceptables dans le hockey mineur.
À travers les expériences de mon fils, je note une différence fondamentale entre l’Europe et le Québec: la mentalité.
En Europe, l’accent est mis sur le plaisir et le développement. Moins de matchs, plus de pratiques multisports.
Au Québec, on accorde une grande importance à la performance et aux résultats, parfois au détriment du développement.
Cette approche, cette quête de victoire à tout prix, a de quoi faire sourciller.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.