5 raisons pour lesquelles les Alouettes peuvent battre les Argonauts en finale de l'Est
Le Journal de Montréal
Le scénario semblait pourtant écrit dans le ciel depuis la mi-saison. À partir du moment où les Alouettes ont vaincu pour une deuxième fois les Tiger-Cats de Hamilton, le 9 août, il était logique pour les observateurs d'imaginer -c'était du moins ma lecture de la situation - que Montréal allait gagner à domicile contre cette équipe en demi-finale de la section Est avant de s’incliner en finale de l’Est contre les puissants Argonauts, à Toronto. Il s’agissait là d’une prédiction facile.
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Champions en titre de la Coupe Grey, les Argos n’ont d’ailleurs rien fait pour qu’on puisse prévoir le contraire en concluant la campagne avec une extraordinaire fiche de 16-2, remportant au passage leurs neuf matchs disputés à domicile. Or, il faut avouer que les Alouettes (11-7) sèment un doute. Et s’ils allaient surprendre les Argonauts, samedi, en territoire ennemi? Cinq raisons laissent croire qu’il s’agit bel et bien d’une possibilité.
S’il y a une défensive en mesure d’embêter l’attaque des Argonauts et leur quart-arrière Chad Kelly, c’est bien celle des Alouettes, qui profitent d’un système dangereusement efficace implanté par le coordonnateur défensif Noel Thorpe. La formation montréalaise mise sur d’excellents athlètes, à partir de la ligne de mêlée -avec Shawn Lemon, Mustafa Johnson et Lwal Uguak- jusqu’à la zone profonde, avec notamment le Québécois Marc-Antoine Dequoy, sans oublier Darnell Sankey au poste de secondeur intérieur. À ceux-ci s’ajoute également le secondeur Tyrice Beverette, nommé joueur défensif par excellence chez les Alouettes pour la saison 2023.
Tout au long de la saison, l’entraîneur-chef Jason Maas a fait un boulot colossal pour unir ses troupes sous la thématique du travail acharné. Les joueurs des Alouettes ne lâchent jamais, jeu après jeu. Le «coach» a maintenant vendu l’idée aux athlètes d’affronter les Argonauts en présentant chacun la meilleure version de soi-même. Les discours de Maas sont inspirants et les joueurs sont tous convaincus par le projet.
Les Alouettes ont très bien fait dans une courte défaite de 23 à 20 contre les Argonauts, le 15 septembre, à Montréal. Arrivé quelques jours plus tôt, Sankey en était alors à son premier match avec le club montréalais. Avec un pointage de 13 à 13 après trois quarts, les amateurs avaient eu droit à une fin de match excitante. Depuis cette défaite face aux Argos, les Alouettes ont signé six victoires en autant de rencontres.
Le quart-arrière Cody Fajardo n’est peut-être pas le meilleur à sa position dans la Ligue canadienne de football, mais en plus de bien gérer les matchs, il démontre un désir de se sacrifier pour l’équipe, particulièrement durant ces éliminatoires. À 31 ans, Fajardo ne pense pas à sa carrière à long terme. Il effectue chaque jeu, comme si c’était son dernier. Il est prêt à prendre des coups pour aller chercher quelques verges de plus qui pourraient faire la différence.
Dans le département des intangibles, il faut rappeler que les Argonauts ont remporté la Coupe Grey, l’an dernier. Chaque athlète a ce grand désir de vaincre, mais le feu est naturellement plus ardent sans l’obtention d’un championnat, l’année précédente. Les Alouettes sont gonflés à bloc après avoir vaincu les Tiger-Cats en demi-finale tandis que les Argonauts profitaient d’une semaine de congé et pourraient avoir besoin de quelques jeux avant de passer en mode éliminatoires. Somme tout, les conquêtes consécutives demeurent plutôt rares dans le sport professionnel, même dans un circuit à neuf équipes comme la LCF. Les Blue Bombers de Winnipeg ont récemment gagné deux fois de suite, en 2019 et 2021, alors qu’une saison complète a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19. Les Alouettes demeurent ceux qui, pour la dernière fois, ont remporté deux fois la Coupe Grey en autant d’années, en 2009 et 2010.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.