Victoire de 5 à 4 en prolongation: résilient, le Canadien a su se relever
Le Journal de Montréal
On reconnaît les bonnes équipes à la capacité qu’elles ont de se relever après une soirée difficile. Au lendemain d’un cuisant revers aux mains des Maple Leafs, c’est ce que le Canadien a fait contre les Rangers. C’est grâce à la résilience qu’on lui connaît de plus en plus qu’il y est parvenu.
Quatre fois, la troupe de Martin St-Louis a comblé un écart d’un but pour finalement en arriver au compte de 5 à 4, en prolongation.
Quand on parle de victoire importante, c’en est toute une puisque Canadien et Rangers sont tous les deux impliqués dans la course pour une place en séries éliminatoires.
Au-delà de Patrik Laine, qui a continué d’ajouter des membres à son fan-club en marquant le but gagnant, le Tricolore doit cette victoire au travail de son premier trio. Cole Caufield, Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky ont bourdonné en territoire ennemi toute la soirée. Selon le site Natural Stat Trick, l’indice de possession de rondelle de cette unité s’est élevé à près de 81%. C’est énorme.
À force de frapper à la porte, Suzuki et Slafkovsky ont fini par avoir raison de Jonathan Quick. D’ailleurs, le gros slovaque recommence à être plus impliqué physiquement. Il se crée de l’espace, il fonce vers le filet et sort des coins de patinoire avec la rondelle.
On a l’impression de revoir le Slafkovsky de la deuxième moitié de saison, l’an dernier. Il faut croire qu’il a le blues de l’automne.
Dobes plie, mais ne casse pas
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!