Trois ans après son embauche: Kent Hughes, le meilleur pari de Jeff Gorton
Le Journal de Montréal
Il y a trois ans, le Canadien procédait à l’embauche de Kent Hughes. Comme il l’avait lui-même suggéré quelques mois plus tôt, Jeff Gorton sortait du cadre habituel en faisant d’un ancien agent de joueurs le 18e directeur général du Tricolore.
«Nous voulons trouver quelqu’un qui a une perspective différente de la mienne», avait déclaré Gorton, nommé vice-président des opérations hockey au mois de novembre précédent.
Gorton a vu juste puisque dans un récent entretien à l’émission JiC, Hughes a révélé que son patron l’avait affublé du surnom «pas d’accord».
En lui offrant un contrat de cinq ans, Gorton lui donnait le loisir de procéder à une reconstruction réfléchie, sans précipitation. Trois ans plus tard, qu’en est-il de ce choc des idées?
On n’aurait pas dit la même chose il y a un mois, mais la progression de l’équipe suit une tangente positive. Au moment de l’embauche de Hughes, le Tricolore affichait un dossier de 7-25-5 et occupait le dernier rang du classement général.
En date d’aujourd’hui, pour la première fois depuis sa présence en finale de la Coupe Stanley en 2021, la formation montréalaise est bel et bien dans la course aux séries éliminatoires.
Cette progression, le Tricolore la doit à l’esprit cartésien de Hughes. Combien de directeurs généraux ont tenté d’accélérer le processus et se sont royalement plantés?
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!