
Hughes, Gorton et St-Louis: trois têtes de cochon qui s’obstinent chez le CH
Le Journal de Montréal
Détrompez-vous, les Canadiens de Montréal ne sont pas menés par un boys club. Le triumvirat composé de Jeff Gorton, vice-président aux opérations hockey, Kent Hughes, directeur général, et Martin St-Louis, entraîneur-chef, s’obstine souvent. Et c’est très sain.
En fait, Hughes est tellement opiniâtre et obstiné que son acolyte Gorton lui a donné un surnom plus ou moins affectueux.
«Jeff Gorton dit que mon middle name, c’est “pas d’accord”, a confié le DG lors d’un long entretien avec Jean-Charles Lajoie. Ça ne me dérange pas! Un bon environnement de travail encourage les opinions différentes.»
Évidemment, les débats incessants à l’interne peuvent causer certaines frictions. Mais la frustration que ceux-ci engendrent est le prix à payer pour ne pas sombrer dans l’enfer de la pensée unique.
«C’est frustrant par moments, a-t-il avoué. J’imagine que les coachs me trouvent aussi frustrant que ma femme. Et Jeff aussi.
«Si quelqu’un me dit quelque chose, je vais maintenir mon argument. Mais je vais quand même revenir chez moi et y réfléchir.»
Parlant de têtes dures, St-Louis en a une très bonne, à la surprise d’absolument personne. Il faut être borné pour connaître une telle carrière contre vents et marées, du haut de ses 5 pi 8 po.
L’ex-légendaire attaquant a vécu probablement la période la plus difficile de sa carrière dans le hockey lors du pénible début de saison des Canadiens.

L’art d’effectuer des transactions n’est pas donné à tous les directeurs généraux. Et même pour les plus rusés, un taux de succès de 100% est impossible à obtenir. Dans l’histoire du Canadien, certains trocs ont impliqué des joueurs dont on avait sous-estimé le développement, des vétérans rendus au bout du rouleau ou des joueurs vedettes dont le retour fut loin d’être à la hauteur.

Le Canadien doit-il échanger David Savard ou non? Ce dilemme circule abondamment à quelques jours de la date limite des transactions dans la LNH. En fait, la vraie question à se poser est: que rapporterait Savard, sur le marché, et est-ce que ce retour vaudrait vraiment la peine? On a tenté de trouver une réponse.

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