Une vie chamboulée pour Youppi! après le départ des Expos il y a 20 ans
Le Journal de Montréal
Le départ des Expos, il y a 20 ans, a bouleversé bon nombre de Québécois, dont plusieurs employés du club. Parmi eux, Martin Métivier faisait alors partie de ceux qui personnifiaient la mascotte Youppi!
«Clairement, ç’a bouleversé ma vie, a témoigné le résident de Mascouche qui, aujourd’hui, a 51 ans. Je ne dis pas que j’imaginais travailler pour les Expos jusqu’à ma retraite, mais j’avais certainement le goût de continuer pour plusieurs autres années.»
D’abord vendeur de hot-dogs pendant trois saisons, Métivier avait ensuite travaillé pour le département des souvenirs avant de devenir l’un des trois personnificateurs de la mascotte Youppi! Au-delà des matchs, il avait à cœur de participer et organiser des événements spéciaux de même que des sorties promotionnelles, que ce soit dans les écoles ou faire de la prévention en collaboration avec le corps policier.
«J’ai travaillé pendant 15 ans pour les Expos, dont sept comme Youppi!, de 1998 à 2004, résume-t-il. Pour le dernier match à domicile, le 29 septembre 2004, j’avais refusé de travailler. Je voulais vivre pleinement mon moment.»
Métivier s’était donc retrouvé à travers les préposés au terrain, tout près du banc du club adverse, les Marlins de la Floride, pour assister à la triste défaite de 9 à 1 des Expos devant 31 395 spectateurs.
Le Québécois avait tellement à cœur son emploi qu’il a même tenté de rassembler des commanditaires pour acheter la mascotte Youppi! après le départ des Expos. Il était d’ailleurs tout près de conclure quand l’offre d’achat du Canadien de Montréal est tombée en 2005.
«On est passés deuxièmes et, honnêtement, c’était logique que le Canadien récupère Youppi!.», indique-t-il, sans aucune amertume.
Là où Métivier conserve des sentiments plus acrimonieux, c’est au moment de parler de sa courte expérience de trois mois, à titre de personnificateur de Youppi!, au sein du club de hockey.
«C’était terrible, vient-il qualifier. Nous étions laissés à nous-mêmes et je sentais un manque de respect envers le passé de Youppi!.»
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!