Un Québécois rêve les yeux ouverts à la Coupe des Présidents à Montréal
Le Journal de Montréal
Même s’il vit aux États-Unis depuis 30 ans à parcourir les plus beaux parcours de golf sur le circuit de la PGA, le cadet québécois Julien Trudeau vit en quelque sorte un rêve cette semaine au Royal Montréal. Trimballant le sac du Canadien Mackenzie Hughes dans sa région natale au prestigieux tournoi de la Coupe des Présidents, il savoure à sa façon une expérience unique.
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«Mon rêve, ç’aurait été de jouer ce tournoi. J’avais cette ambition. Maintenant, c’est mon second rêve. J’aide un Canadien à vivre le sien», a-t-il admis en entrevue avec Le Journal, jeudi soir après la première journée de compétition.
Ce n’est pas la première fois qu’il trempe dans l’univers de la Coupe des Présidents. En 2013, il y avait participé aux côtés de son patron, le Canadien Graham DeLaet, à Muirfield Village en Ohio. Ils avaient remporté trois des cinq matchs.
Cette fois, le natif de Saint-Lambert est débarqué chez lui. Mais il serait faux de prétendre qu’il connaît le «Blue Course» comme le fond de sa poche. C’est tout le contraire pour celui qui a grandi en arpentant les allées de la Vallée du Richelieu.
«Je connais davantage tous les parcours du PGA Tour que celui-ci, a-t-il rigolé. La dernière fois que j’y suis venu, c’était lors de l’Omnium canadien en 2014 avec Graham [DeLaet]. Quand je suis arrivé en début de semaine, j’ai appris à le découvrir, car je ne me souvenais que de quelques trous.»
À ses cinq premiers jours sur la propriété de L’Île-Bizard cette semaine, il a griffonné et rempli son calepin de notes afin d’aider Hughes dans son premier match, vendredi, en compagnie de l’autre Canadien, Corey Conners.
Une paire destinée à jouer ensemble. Grands amis, Conners et Hughes sont des diplômés du programme de golf de Kent States University. Et Trudeau connaît le cadet de Conners, Danny Sahl, depuis plus de 20 ans.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!