LPHF: la proximité entre Hockey Canada et Toronto remise en question
Le Journal de Montréal
La place des Québécoises avec Hockey Canada n’est pas la seule problématique entourant l’organisation et le hockey féminin. Notamment, sa grande proximité avec l’équipe de Toronto dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) en est une qui fait beaucoup jaser dans les coulisses.
Élizabeth Giguère est l’une des quatre Québécoises à avoir reçu une invitation au camp de sélection d’Équipe Canada sénior en prévision des championnats mondiaux et l’une des huit joueuses de New York à avoir été invitée. Si cela peut paraître beaucoup, ce n’est rien comparé aux 13 joueuses en provenance de l’équipe de Toronto, qui se nommera les Sceptres cette année.
En plus d’avoir autant de joueuses invitées, la directrice générale de Toronto, Gina Kingsbury, ainsi que l’entraîneur-chef des Sceptres, Troy Ryan, occupent également les mêmes postes au sein de l’équipe nationale séniore féminine.
Des questions
Plusieurs personnes impliquées dans la LPHF se questionnent, à mots couverts, sur l’information à laquelle Ryan et Kingsbury ont accès dans leurs fonctions avec Équipe Canada, et comment le tout peut influencer leurs décisions à Toronto.
Au repêchage de 2023, des membres de l’équipe de Toronto utilisaient même des ordinateurs portables à l’effigie de Hockey Canada. The Hockey News indiquait en juin dernier que plusieurs employés à travers les différents marchés de la ligue avaient communiqué avec eux afin de discuter de cette situation.
En 2023, les trois premières joueuses que Toronto a mises sous contrat provenaient d’Équipe Canada, tout comme les quatre premières joueuses repêchées par l’équipe. Au repêchage de 2024, Toronto a continué à piger dans l’équipe canadienne avec son premier choix.
Puis, peu de temps avant l’ouverture du marché des agentes libres, Kingsbury aurait envoyé ses invitations pour le camp d’évaluation d’été de Hockey Canada. Daryl Watts et Emma Woods, qui jouaient respectivement à Ottawa et New York la saison dernière et qui n’avaient pas été sollicitées au cours des dernières années, ont été conviées cette fois-ci. Quelques jours plus tard, Woods et Watts signaient à Toronto.
Support financier
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!