Les Ducks ont une vision différente du développement avec Leo Carlsson comparativement à celle du CH avec Juraj Slafkovsky
Le Journal de Montréal
ANAHEIM | « Leo Carlsson sera un joueur étoile dans la LNH. Je n’en ai aucun doute. Il ne se rase même pas encore, il reste tout jeune. Il y a des raisons qui nous poussent à prendre notre temps avec lui. J’espère pouvoir le diriger dans cette ligue pour la prochaine décennie. »
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Celui qui parle est Greg Cronin, l’entraîneur en chef des Ducks.
L’enjeu avec Carlsson ne réside pas au niveau de sa pilosité. À 18 ans, le Suédois a déjà quelques poils au menton et sous le nez. Mais les Ducks ne l’ont pas repêché au deuxième rang du dernier repêchage dans l’espoir de le voir devenir un prochain Brent Burns ou David Savard, deux hommes qui portent fièrement la barbe.
À Anaheim, l’enjeu avec Carlsson réside bien plus au niveau de son développement. Le Suédois a gagné un poste avec l’équipe quatre mois après son repêchage à Nashville, mais il doit suivre un plan rigoureux, concocté par Pat Verbeek et le personnel de la médecine sportive des Ducks.
Pour lui offrir une adaptation plus douce au rythme endiablé des matchs dans la LNH, Carlsson saute parfois son tour même s’il est en santé. Avant la visite du Canadien au Honda Center, le numéro 91 avait regardé deux des quatre derniers matchs des siens de la passerelle de presse.
« Oui, je trouve ça parfois difficile, mais je sais que ça fait partie du plan, a reconnu Carlsson après l’entraînement matinal mercredi à Anaheim en entrevue au Journal. J’aimerais aider mes coéquipiers pour tous les matchs. Mais en même temps, je dois faire confiance à l’équipe. »
« Il y a une bonne communication avec les Ducks, a-t-il enchaîné. Je viens de vivre des mois chargés avec le Championnat du monde, le combine, le repêchage, le camp de développement et le camp des Ducks. J’ai eu moins de temps pour m’entraîner en gymnase durant l’été. C’est une grosse raison pour expliquer que je saute quelques matchs. Je profite de ce temps pour gagner en force physique. Le rythme des matchs dans la LNH est différent de celui de la Suède. J’aime toutefois jouer à une fréquence régulière, ça te garde encore plus dans le rythme.»
Carlsson, un centre de 6 pi 3 po et 194 lb, suit déjà bien le rythme au niveau de la LNH. En 13 matchs, il a marqué six buts et ajouté trois passes pour neuf points.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!