Le phénomène Mathurin
Le Journal de Montréal
SAN ANTONIO | Même s’il performe à un haut niveau depuis longtemps, Bennedict Mathurin soulève plus que jamais les passions avec ses performances éblouissantes au prestigieux tournoi de basketball du March Madness. Le prodige québécois des Wildcats de l’Arizona fonce tout droit vers la NBA et se réjouit de constater qu’il devient enfin prophète en son pays.
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«Il y a beaucoup de monde qui embarque dans mon bateau à force de me voir bien jouer durant le March Madness et c’est plutôt normal. Je reste humble et je continue de faire le travail que j’ai à faire parce que ce n’est pas fini», a d’ailleurs mentionné Mathurin lors du point de presse de l’équipe à San Antonio, à la veille de l’affrontement de jeudi soir face aux Cougars de Houston.
Il ne reste que 16 équipes en vie au March Madness, dont celles en section Sud qui s’affrontent au Texas.
Sous les projecteurs
L’Arizona est première tête de série dans cette section en bonne partie grâce au jeu inspirant de Mathurin, qui a mystifié TCU dimanche dernier avec 30 points, dont six en prolongation.
Malgré la pression du moment, Le Journal a eu l’occasion de discuter brièvement avec Mathurin après son point de presse, en marchant vers le vestiaire des siens.
«Il n’y a pas beaucoup de monde qui me connaissait au début de l’année et c’est bien de voir qu’on commence à reconnaître ce que je suis en train de faire. Ça ne peut que motiver les jeunes qui viennent du Québec pour qu’ils réalisent qu’il y a toujours de l’espoir», a-t-il confié.
«Je ne peux pas dire que l'attention ne me plaît pas, parce que le but c’est de pousser les jeunes. Je vais être l’un des premiers de ma génération qui va être repêché en NBA. Il y a de quoi inspirer les jeunes, et leur rêve peut être possible également.»
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!