Le CH a besoin de Suzuki et de Caufield
Le Journal de Montréal
Ben Chiarot avait bien raison vendredi matin. L’hiver risque d’être long si on commence à paniquer tout de suite. La saison de 82 matchs vient à peine de s’amorcer.
N’empêche qu’on a remarqué une tendance lourde au cours de ces trois premiers matchs. Le Canadien peine à marquer des buts. Que l’on soit Midget AAA, Novice B ou dans un tournoi de mini-hockey dans le sous-sol, c’est habituellement insuffisant.
Trois matchs, donc, trois buts. Dont deux d’entre eux ont été l’œuvre de Jonathan Drouin. L’autre a été inscrit par Chris Wideman. Ce qui signifie que des 12 attaquants utilisés par Dominique Ducharme jusqu’ici, un seul a touché la cible.
Évidemment, pareille sécheresse nous fait rapidement regarder du côté de Nick Suzuki et de Cole Caufield. Après tout, les deux jeunes ont terminé aux premier et troisième rangs des pointeurs du Canadien lors des dernières séries éliminatoires. Suzuki avait dominé la colonne des buteurs du Tricolore avec 7 filets en plus de connaître une saison de 41 points en 56 matchs.
Des prouesses qui ont pesé lourd dans le choix de Marc Bergevin de lui consentir une généreuse prolongation de contrat et de l’équipe d’entraîneurs d’en faire un leader de l’équipe en lui apposant un « A » sur son chandail pour certains matchs.
« On doit faire un meilleur travail pour maintenir plus de pression en zone adverse, a convenu Suzuki, après la défaite de samedi, en faisant référence à Caufield et lui. On doit faire un meilleur travail en attaque dans le but d’aider l’équipe à gagner. On doit trouver une façon de marquer. »
D’ailleurs, trois matchs sans inscrire le moindre point, c’est le genre de léthargie qui lui est arrivé seulement trois fois la saison dernière, séries éliminatoires incluses. À chaque occasion, il avait connu des disettes de quatre rencontres.
Dans la tête de Caufield
Pour la visite des Rangers, Ducharme avait tenté de trouver un remède au problème en remplaçant, sur leur gauche, Tyler Toffoli par Joel Armia.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!