Jusqu’au bout d’elles-mêmes pour une médaille d’argent
Le Journal de Montréal
(Sportcom) – Dans les 200 derniers mètres de la finale olympique du huit féminin, le corps de la rameuse Kasia Gruchalla-Wesierski lui disait d’arrêter. Les muscles noyés d’acide lactique, elle ne pouvait pas se permettre de ralentir la cadence des 41 coups par minute imposée par la barreuse. Le rythme est ensuite monté à 42 coups, puis 43. Son équipage bataillait pour une médaille d’argent olympique.
Samedi, Gruchalla-Wesierski, Jessica Sevick, Caileigh Filmer, Maya Meschkuleit, Avalon Wasteneys, Sydney Payne, Kristina Walker, Abby Dent et la barreuse Kirsten Kit sont allées jusqu’au bout des 2000 mètres de course et elles ont préservé leur classement contre la remontée des Britanniques. Elles quitteront Paris avec une médaille d’argent. Les Roumaines, favorites et gagnantes des deux derniers Championnats du monde, se sont imposées avec plus d’un bateau d’avance sur les Canadiennes.
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Près de deux heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, Gruchalla-Wesierski et ses coéquipières sont arrivées dans la zone d’entrevues. Les sentiments de la native de Montréal étaient encore palpables et si elle n’avait pas eu sa médaille d’argent au cou, on aurait pu croire qu’elle venait de remporter l’or.
« Je suis remplie d’émotions. Complètement. », a laissé tomber Gruchalla-Wesierski avec des larmes qui coulaient sur ses joues. « Je pense vraiment que c’était le meilleur résultat que nous aurions pu avoir aujourd’hui et je n’ai vraiment pas de regret. Je n’avais presque plus rien en moi dans les 200 derniers mètres et j’ai senti mon équipe me pousser. Je ne pouvais presque pas bouger tellement j’avais mal ! »
L’athlète est passée des larmes au rire lorsqu’elle a ajouté qu’elle n’avait pas hâte de voir la vidéo de la course, sachant que sa technique laisserait sûrement à désirer en fin de parcours.
« J’avais tellement mal ! J’essayais juste de continuer à bouger. »
Le rôle de l’athlète du Club de Knowlton était de tout donner dans les 750 premiers mètres pour bien positionner son équipe. Ses coéquipières assuraient le travail dans d’autres sections de la course.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!