Camp des recrues du Canadien: Harvey-Pinard déjà un modèle
Le Journal de Montréal
Rafael Harvey-Pinard n’est pas le patineur le plus rapide au camp des recrues du Canadien. Il n’est assurément pas le plus gros. Son tir et son maniement de la rondelle ne lui permettent pas nécessairement de se démarquer du groupe, bien qu’ils se situent au-dessus de la moyenne. Pourtant, il a su attirer l’attention des dirigeants de l’équipe.
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Les espoirs du Canadien n’avaient même pas encore sauter sur la glace une première fois lorsque Rob Ramage, directeur du développement des joueurs, a fait l’éloge du Jonquiérois.
«Je lui ai dit que son plus grand atout, c'est son cœur. J'adore ce jeune homme. Je ne parierais certainement pas contre lui. Il a connu une excellente première saison professionnelle l'année dernière, et il a certainement le directeur du développement qui se bat dans son coin», a lancé Ramage, mercredi matin.
Le coeur, la pugnacité, la ténacité. Voilà ce qui distingue Harvey-Pinard des autres. Trois qualités qui ne passent jamais inaperçues aux yeux des entraîneurs.
«C’est difficile de ne pas aimer un joueur qui se donne à fond lors de tous les exercices. Son éthique de travail est irréprochable», a vanté Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket de Laval, hier, au terme de la deuxième journée d’entraînement au camp des recrues.
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À 5 pieds, 9 pouces et quelque 180 livres, on peut affirmer qu’Harvey-Pinard a du Gallagher dans le nez. D’ailleurs, il n’avait pas manqué de mentionner qu’il l’aurait à l’oeil en jouant sur le même trio que lui lorsque l’Albertain a disputé une rencontre avec le Rocket avant le début des séries éliminatoires, le printemps dernier. Mais le fougueux attaquant du Canadien n’est pas sa seule inspiration.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!