C'est quoi un «coach moderne» au hockey?
Le Journal de Montréal
Le nouveau directeur général du Canadien, Kent Hughes, a mentionné qu’il était important pour lui de compter sur un « coach moderne ». Mais c’est quoi, un entraîneur moderne ? Chose certaine, ça n’a rien à voir avec l’âge, selon l’agent de joueurs Dominic Ricard.
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Celui qui travaille à la firme CAA avec Pat Brisson a connu une longue carrière de 16 saisons dans la LHJMQ, majoritairement passées comme directeur général des Voltigeurs de Drummondville. Il a aussi occupé le poste d’entraîneur-chef au cours de quatre d’entre elles.
Se considérant lui-même, à l’époque, comme un instructeur utilisant des méthodes de la vieille garde, il a vu le métier évoluer au fil des ans.
Aujourd’hui, avec ses clients, il sait exactement ce que les jeunes recherchent chez un pilote.
« Ça n’a rien à voir avec l’âge. Certains jeunes entraîneurs sont encore old school. Pour moi, un entraîneur moderne se caractérise par son approche humaine. Certains diront qu’ils sont modernes en raison du style de jeu qu’ils préconisent ou de leur mentalité axée sur l’attaque. À mon avis, ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, les clubs jouent tous de la même manière. »
RESSOURCES HUMAINES
Pour Ricard, le succès d’un instructeur avec la génération Z va donc bien au-delà des X et des O.
« Le rôle d’un entraîneur-chef de nos jours, c’est d’être un gestionnaire des ressources humaines. Les bons entraîneurs sont ceux qui ont de bonnes habiletés sociales et qui vont comprendre l’humain à qui il s’adresse. Il se passe beaucoup de choses dans la vie d’un jeune millionnaire de 22 ans. Si l’entraîneur ne se soucie pas de lui et que tout ce qu’il lui dit, c’est de virer à gauche ou à droite et d’aller devant le filet en avantage numérique, il va le perdre. »
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!