Petits fruits et vin rouge contre la maladie de Parkinson
Le Journal de Montréal
Une intéressante publication scientifique récente rapporte que la consommation d’aliments riches en polyphénols, en particulier les petits fruits et le vin rouge, est associée à une réduction de la mortalité liée à la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson est un trouble neurologique grave, caractérisé par des tremblements incontrôlables des muscles au repos, une augmentation du tonus musculaire (rigidité), le ralentissement des mouvements volontaires, et des difficultés à maintenir l’équilibre. Cette perte de contrôle musculaire est causée par l’accumulation d’amas (corps de Lewy) dans les neurones producteurs de dopamine, ce qui mène à leur destruction.
En conditions normales, la dopamine relâchée par ces neurones joue un rôle absolument essentiel dans le contrôle des mouvements musculaires ; la perte de dopamine provoquée par la mort de ces neurones perturbe donc les fonctions motrices, menant aux tremblements caractéristiques de la maladie.
Mortalité en hausse
La maladie de Parkinson (MP) est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, tout juste après la maladie d’Alzheimer. Cette maladie affecte préférentiellement les personnes âgées de 65 et plus, principalement les hommes (environ deux hommes sont touchés pour une femme), et est associée à une détérioration majeure de la qualité de vie et à une augmentation marquée du risque de mortalité prématurée.
Malheureusement, l’incidence et la mortalité associée à la MP semblent être en hausse constante au cours des dernières années dans les pays industrialisés : aux États-Unis, par exemple, le taux de mortalité lié à la MP est passé de 5,4 personnes par 100 000 en 1999 à 8,8 personnes par 100 000 en 2019.(1)
Cette augmentation est indépendante de l’âge (et n’est donc pas simplement une conséquence du vieillissement de la population), ce qui suggère que d’autres facteurs environnementaux, associés au mode de vie, sont impliqués.
Polyphénols protecteurs
La contribution du mode de vie au développement de la MP est également suggérée par la proportion restreinte de cas où une prédisposition génétique transmise par l’hérédité a été clairement établie, avec environ 15 % des patients qui ont un historique familial de la maladie.