Mondial junior: attendez avant de miser toutes vos économies sur le Canada
Le Journal de Montréal
Vos cadeaux de Noël vous ont coûté cher et vous aviez l’intention de miser sur une victoire du Canada au Championnat mondial de hockey junior pour vous refaire? Lisez ceci avant de poursuivre.
Mettons une chose au clair: votre idée est absolument logique. Équipe Canada junior a remporté les deux dernières présentations de l’événement et quatre des six derniers. On pourra dire ce qu’on veut de la mondialisation du hockey: après une période creuse de cinq ans, entre 2010 et 2014, au cours de laquelle il n’a pas gagné l’or une seule fois, le Canada est redevenu le chef de file sur la scène internationale pour le hockey junior.
Alors, miser sur le Canada, en se basant sur le passé, offre des perspectives de réussites intéressantes. Mais attention, ÉCJ n’entamera pas le Mondial junior, le 26 décembre, en tant que grand favori pour gagner une troisième médaille d’or consécutive.
Tous les pays en sont victimes, parlez-en aux États-Unis qui auraient bien aimé compter sur Logan Cooley ou aux Suédois qui rêveraient de voir Leo Carlsson pivoter leur premier trio, mais le Canada est sans l’ombre d’un doute le pays le plus désavantagé par la présence de ses membres dans la LNH.
Heureusement pour eux, ils ont reçu une aide inattendue alors que l’attaquant des Bruins de Boston Matthew Poitras a rejoint l’équipe en Suède il y a une semaine. Son expérience se voudra inestimable, surtout que l'autre joueur retourné de la LNH, Tristan Luneau, ratera le tournoi en raison d'un virus. Fraser Minten et Owen Beck possèdent aussi une brève expérience dans la LNH.
Mais il n’en reste pas moins que les meilleurs joueurs juniors au Canada jouent dans la LNH et y sont demeurés: Connor Bedard, Adam Fantilli, Zach Benson, Shane Wright et Kevin Korchinski.
Dans le cas de Bedard et Fantilli, on savait qu’ils ne reviendraient pas. Quant à Korchinski et Wright, ils auraient apporté évidemment une dose incalculable de talent mais aussi l’expérience du championnat de l’an dernier. Un seul joueur d’ÉCJ est de retour de l’an dernier, l’espoir du Canadien Owen Beck, et il n’était même pas un joueur régulier.
Toutefois, c’est arrivé à six reprises qu’ÉCJ a compté que sur un joueur de retour de l’édition précédente. Ils ont gagné cinq fois l’or.
Les jeux sont ouverts à savoir qui est le réel favori pour entamer la compétition, mais le Canada, les États-Unis et la Suède sont en tête de liste.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.