Georges Laraque: «Mes parents ne voulaient plus que je joue au hockey»
Le Journal de Montréal
NASHVILLE | La vie n’était pas de tout repos pour les enfants de couleurs qui désiraient jouer au hockey dans les années 1980 et 1990. Georges Laraque en sait quelque chose.
Le petit gars de Montréal qui souhaitait profiter de sa passion sur les patinoires a eu à faire face à sa part d’obstacle.
«Je me faisais traiter de n*** tous les jours à l’aréna. C’était insupportable. Mes parents ne voulaient plus que je joue au hockey. Ils disaient que c’était un environnement dangereux pour un enfant. Ça démontre à quel point c’était grave», a raconté Laraque.
Doté d’une force de caractère hors du commun, Laraque a persévéré jusqu’à jouer 695 matchs dans la LNH avec les Oilers, les Penguins, les Coyotes et le Canadien. Mais ce n’est pas le cas de tous. Plusieurs jeunes issus des minorités ont préféré abandonner.
Heureusement, le hockey, comme le reste de la société, a fait des pas de géants à niveau. Mais il reste encore du chemin à faire. C’est la raison pour laquelle la LNH et son association des joueurs ont profité de la semaine du repêchage pour lancer la Coalition des joueurs pour l’inclusion. Les deux entités contribuent conjointement en investissant 1 M$ américains dans l'organisme
Présidée par Anson Carter et P.K. Subban, la coalition a pour mandat de mettre sur pied des événements, de créer des campagnes de sensibilisation et d’offrir du soutien aux joueurs et joueuses de hockey qui seraient victimes de propos racistes ou homophobes.
«On a créé des programmes, a raconté Laraque, l'un des 20 membres de la Coalition. On offre une formation de sensibilisation pour toutes les recrues qui arrivent dans la LNH. On a des ateliers pour les arbitres où on les informe sur la façon de réagir aux propos racistes.»
Drôle de timing
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.