Difficile début de saison du Canadien: la barre a-t-elle été placée trop haut?
Le Journal de Montréal
Martin St-Louis a beau dire que six ou sept matchs, c’est un faible échantillon pour s’arrêter de façon pointilleuse sur les statistiques avancées, il n’est pas sans savoir que certaines fâcheuses tendances se dessinent.
Le travail en zone défensive, notamment. Il en parle souvent.
«On se tire dans le pied», répète-t-il.
Ça le titille. Ça se sent, ça se voit. Particulièrement dans ses points de presse. Pour la première fois depuis son entrée en poste, en février 2022, on le sent plus incisif dans ses réponses.
Comme n’importe quel être humain, l’entraîneur-chef du Canadien ne s’entend pas nécessairement bien avec tout le monde. Mais il me semble avoir la mèche plus courte.
«Même dans les moments difficiles, je m’amuse, a-t-il néanmoins insisté mercredi midi. C’est un défi qui peut m’amener à un niveau plus élevé.»
Dans le vestiaire aussi, ça commence à chauffer un peu plus.
«On est tannés de perdre, tannés de se faire sortir rapidement de la course. Il faut régler le problème rapidement», a lancé Jake Evans, au terme de l’humiliante défaite de 7 à 2 subie aux mains des Rangers.
La semaine dernière, lors de la visite des Kings, c’est le capitaine qui avait affiché son mécontentement en qualifiant la performance du groupe de «décevante» et d’ «immature».
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.