
Mathieu et Pierre-Olivier Joseph réunis avec les Blues de St. Louis: «Ils ont visualisé probablement mille fois cette situation»
Le Journal de Montréal
Pour la première fois de leur vie, les frères Mathieu et Pierre-Olivier Joseph jouent pour la même équipe. Et, pour la première fois, leurs parents n’ont pas à se demander quel chandail porter ou à avoir le cœur déchiré quand l’un gagne et que l’autre perd.
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«C’est beaucoup plus facile de suivre le match!» lance leur maman, France Taillon, de retour d’un voyage lors duquel son conjoint, Frantzi Joseph, et elle ont assisté aux trois premières parties des Blues à St. Louis.
Mme Taillon ne regarde pas un match de Pierre-Olivier, un défenseur, ou de Mathieu, un attaquant, du même point de vue. Elle met ses lunettes défensives ou offensives.
«Quand ils s’affrontaient, j’étais toute mélangée. Ça me demandait vraiment du focus. Là, je peux avoir une meilleure globalité et je suis capable de voir le jeu défensif monter et l’attaque se poursuivre. Dans ma tête ça se passe mieux! Cependant, je suis doublement impliquée», admet celle qui est très expressive dans les estrades.
Maman et papa étaient d’ailleurs présents au Missouri pour y voir les «JoBros», leur nouveau surnom, unir leurs efforts. Pierre-Olivier a été complice d’un but de Mathieu dans une victoire de 4 à 3 contre les Hurricanes de la Caroline, samedi dernier.
«On n’aura pas attendu ce moment trop longtemps. C’est cool! mentionne Mme Taillon. En revenant à la maison, on discutait de plein d’affaires et j’ai demandé: "On peut-tu le dire à haute voix? Quand même les gars, vous venez de faire un point, tous les deux, ensemble, dans la Ligue nationale!" Mathieu a dit: "Oui, oui, on peut le dire!" P.-O., avec son petit sourire, a ajouté: ‘‘Bon point maman’’».
Et ce fut tout. Pas besoin de sabrer le champagne. Mais maman France tenait à féliciter ses garçons, qui se sont si souvent amusés sur la patinoire que leur père fabriquait, l’hiver, dans la cour arrière à Chambly.
«Ils ont visualisé probablement mille fois cette situation», estime l’orthophoniste.

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