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Sam Aliassime craint que le Canada ne se prive de l’immigration, «l’une de ses plus belles richesses»
Le Journal de Montréal
En faisant la vie dure aux immigrants, Sam Aliassime estime que les Américains sont en train «de se priver de l’une de leurs plus belles richesses, la diversité culturelle». Et il craint que le Canada ne fasse de même, à la lumière de ce qu’il entend dernièrement.
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«Il faut que l’on s’appuie sur cette différence de valeur que l’on a au Canada pour continuer de faire progresser le pays», plaide en entrevue au Journal l’entrepreneur et premier entraîneur de Félix Auger-Aliassime (dont il est aussi le papa).
«L’énergie qu’il y a dans le monde entier, ce n’est pas bon, regrette-t-il. S’il fallait que les pays comme le Canada ou la France fassent comme [le président américain Donald] Trump, qu’ils mettent les immigrants dans des avions, ce n’est pas humain. On est rendu plus con qu’avant!»
Propriétaire de l’Académie Aliassime à Québec depuis cinq ans, l’entraîneur de tennis a reçu cette semaine la Médaille du couronnement du roi Charles III. Une distinction qui souligne son «engagement exceptionnel» ainsi que sa «contribution significative à la communauté».
L’honneur, qui lui a fait chaud au cœur, a aussi fait naître chez lui l’envie de s’exprimer publiquement au sujet des critiques qu’il entend au sujet de l’immigration. Arrivé au Québec en 1998 en provenance de son Togo natal, Sam Aliassime estime avoir été reçu à bras ouverts par sa terre d’accueil.
C’est ce qui lui a donné le goût de redonner à sa communauté, explique-t-il. «Si le Canada ne m’avait pas donné cette chance, je ne serais pas où je suis aujourd’hui. [...] J’ai pris toutes les opportunités que le Canada m’a données», souligne-t-il.
Sam Aliassime dit avoir déjà eu la conversation avec Félix. «Je me suis dit: “Qu’est-ce qu’on peut faire [pour redonner au Canada]?”»