Deux autres Globes pour Kingsbury
Le Journal de Montréal
Mikaël Kingsbury a fait d’une pierre deux coups, vendredi à la Coupe du monde de Megève en France, remportant deux titres, et il tentera de compléter son tour du chapeau, samedi, lors du duel en parallèle pour clore la saison.
Premier au classement individuel avec une mince priorité de 12 points avant de prendre le départ, Kingsbury devait devancer Ikuma Horishima pour gagner le Globe de cristal en solo. Dernier à s’élancer en super finale, le bosseur de Deux-Montagnes a obtenu un pointage de 86,27, devançant le Japonais par 0,04 point, gagnant l’or et signant la 73e victoire de sa carrière en Coupe du monde.
« Je tenais à ce Globe plus que tout, a résumé Kingsbury. C’est vraiment spécial de me retrouver dans une telle situation alors que mon principal poursuivant occupe le premier rang et que je suis le dernier à partir. C’est magique d’avoir gagné après avoir réussi la descente que je voulais. Je pensais mériter un meilleur pointage, mais je m’en fous. L’important est d’avoir vu apparaître le chiffre 1 à côté de mon pointage. »
Vainqueur de 2012 à 2020, Kingsbury a ajouté un 10e titre individuel à son riche palmarès. Avant cette année, les résultats en simple et en duel étaient additionnés dans le même classement. Au cours de cette séquence, il avait aussi remporté le gros Globe de cristal décerné au meilleur skieur dans toutes les disciplines pour un grand total de 18. Les deux de vendredi portent le total à 20. Cette année, on remet trois Globes en bosses (solo, duel et cumulatif) et Kingsbury en a déjà deux en poche.
Descente à plein régime
Kingsbury avait à l’esprit les reproches que certains lui ont adressés après sa descente olympique.
« Certains m’ont reproché de ne pas avoir poussé assez aux Jeux et ce fut complètement à l’opposé ici, a souligné le médaillé d’argent à Pékin, derrière le Suédois Walter Wallberg. Aux Jeux, j’ai gardé mon plan de match et j’aurais probablement gagné si le panel de juges avait été le même qu’en Coupe du monde. Il y a toujours une juge qui tente que je ne gagne pas. »
« Je ne voulais rien laisser sur la table, aujourd’hui [vendredi] », de poursuivre le Québécois, dont la finale a été retardée d’environ 60 minutes en raison du brouillard.
« J’étais à fond en termes de vitesse. Je savais qu’Ikuma occupait le premier rang et je ne voulais pas le laisser filer avec le Globe. Ce fut la saison la plus difficile de ma carrière. Ikuma n’a raté aucun podium et j’ai malgré tout gagné le Globe. Mes deux victoires à Tremblant en janvier ont été le point tournant. J’ai effacé le retard et je lui ai pris 80 points parce qu’il a terminé les deux fois en troisième place. »
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.