Beckett Sennecke: les dessous d’un fascinant développement
Le Journal de Montréal
«Maman, tu peux être honnête avec moi. Suis-je adopté?»
À 15 ans, le niveau de patience de l’espoir ontarien Beckett Sennecke a atteint son seuil maximal.
Depuis son tout jeune âge, l’attaquant droitier était constamment l’un des plus petits joueurs de ses équipes de hockey. Et il en avait assez.
Ce qui était difficile à accepter dans tout ça, c’est qu’il avait constamment dans le visage deux «grands» rappels que sa petite stature n’avait rien de génétique: sa mère, Candice, mesure 6 pieds. Vous pourriez peut-être la reconnaître d’ailleurs, elle qui est une ancienne animatrice télé et toujours l’une des designers d’intérieur les plus populaires au Canada (plus de 100 000 abonnés sur Facebook et Instagram). Le père de Beckett, Jurij, mesure quant à lui 6 pieds 3 pouces.
La phrase ci-dessus avait bien sûr été lancée par Sennecke avec humour. Mais sa mère, le connaissant bien, y avait aussi perçu un brin d’amertume... et d’espoir.
«Je lui ai promis que nous étions bien ses parents [rires]», s’est-elle récemment remémoré dans le cadre d’un généreux entretien avec le TVASports.ca.
«Je lui ai aussi dit que son tour viendrait.»
Et son tour est effectivement venu.
Aujourd’hui, Beckett Sennecke mesure 6 pieds 3 pouces. Et ses performances des derniers mois dans la Ligue junior de l’Ontario (chez les Generals d’Oshawa) lui ont fait gagner tellement de points qu’il est désormais l’un des patineurs les mieux cotés en vue du repêchage à venir.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.