Zoo de Granby: qu’est-ce qu’implique un lock-out?
TVA Nouvelles
Alors que des lock-outs ont été déclenchés dans deux hôtels montréalais ainsi qu’au Zoo de Granby en à peine 24 heures lundi, qu’est-ce qu’implique ce moyen de pression mis en place par les employeurs en contexte de négociations?
Le politologue et spécialiste du mouvement syndical à l’université du Québec en Outaouais, Thomas Collombat explique que la grève et le lock-out sont perçus différemment en fonction des juridictions.
Au Québec, ils sont souvent considérés comme équivalents.
«La grève est un arrêt de travail qui est déclenché par les travailleuses et travailleurs pour faire pression sur leur employeur en période de négociation tandis que le lock-out serait un peu considéré comme une grève patronale», dit-il.
«C’est la décision de l’employeur de ne plus faire rentrer ses employés au travail [...] et par conséquent les priver de salaire pour faire pression sur elles et eux dans le cadre d’une négociation», ajoute-t-il.
Cependant, M. Collombat indique que certains analystes considèrent ce recours comme étant inéquitables envers les employés.
«Le système économique dans lequel on vit donne déjà un avantage aux employeurs, explique-t-il. Il met déjà les employeurs en position de force parce que, quand vous êtes salariés dans une entreprise, vous êtes dans un lien hiérarchique avec votre employeur.»
«Donc, on considère que la grève est un moyen pour rééquilibrer ce rapport de force et donc de permettre aux travailleurs et travailleuses d’exercer leur pouvoir collectif plutôt qu’individuel, continue-t-il. Quand on dit que l’employeur a aussi un droit de lock-out, on déséquilibre en quelque sorte le système. On redonne un avantage à l’employeur et on affaiblit le rapport de force des travailleurs et travailleuses avec le moyen qu’est la grève.»
Il n’est pas rare que, comme ce fut le cas au Zoo de Granby, un employeur ait recours au lock-out en réponse à un mandat de grève adopté par les employeurs.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...