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Accident mortel sur la route 235: des résidents de Saint-Pie demandent de sécuriser l’intersection
TVA Nouvelles
SAINT-PIE | Les voisins d’une dangereuse intersection en Montérégie qui a été le théâtre d’une énième collision, coûtant cette fois-ci la vie à une dame de 68 ans, n’en peuvent plus de voir les décès s’accumuler et se demandent pourquoi les autorités ne font rien pour sécuriser l’endroit.
«En achetant la maison, une des premières choses que le vendeur nous a dites, c’est de faire vraiment attention en traversant cette intersection», raconte Sylvain Lenancker, qui habite une résidence bigénérationnelle au coin de la route 235 et du chemin de Saint-Dominique.
L’ancien propriétaire n’exagérait pas. Sur une période de cinq ans entre 2018 et 2022, pas moins de 21 accidents sont survenus à cette intersection, faisant plusieurs blessés graves et un mort.
Encore la semaine dernière, une femme de 68 ans y a perdu la vie après une violente collision avec camion qui traînait une remorque. Il s’agit de Ginette Demers, selon nos informations. Sa sœur, qui était passagère, est toujours hospitalisée, mais dans un état stable.
Juste à côté d’où la petite Toyota a terminé sa course, on aperçoit déjà deux croix plantées dans l’herbe longue en bordure de route en mémoire d’autres victimes de la 235.
Les résidents du coin sont devenus habitués d’entendre des pneus qui crissent en freinant d’urgence et même le bruit lourd des collisions. «J’en ai vu, des choses pas drôles», lance Christian Anderson, qui vit là depuis 1961. Il se souvient par cœur du nom de certaines victimes.
«Des morts, une gang de jeunes blessés dans un char, j’en ai vu des accidents. Trop pour pouvoir les compter», ajoute Luc Hudon, son voisin d’en face depuis 28 ans. Il a été très souvent le premier à appeler les secours.
Le secteur est rural; les poids lourds et les tracteurs sont nombreux, explique le maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre. La circulation est dense, surtout aux heures de pointe, et il y a l’entrée d’un camping à quelques mètres. Autrefois, il y avait également la piste de course Sanair.
«On voit très mal. Par exemple s’il y a un camion qui tourne quand les gens font leur arrêt obligatoire [sur le chemin de Saint-Dominique], on ne voit pas s’il y a un autre véhicule qui arrive dans la deuxième voie», résume Sylvain Lenancker.