Climatisation à l’école: les chanceux, ce sont eux
TVA Nouvelles
Contrairement à ce qui passe ailleurs au Québec, une poignée de centres de services scolaires ont trouvé le moyen de garder leurs élèves au frais pendant les canicules grâce à une bonne planification à long terme.
«Y était temps!» lance Guy Brousseau, qui enseigne l’anglais à l’école secondaire Jean-Nicolet, à Nicolet.
Pour la première fois cette année, les cours d’été se sont donnés au frais entre les murs de ce bâtiment construit dans les années 1960.
«Ça faisait longtemps qu’on le demandait. C’était chaud et humide, surtout du côté ouest», témoigne-t-il.
Mais maintenant, le problème est réglé. Le système de ventilation a fait l’objet de travaux majeurs l’an passé, de la climatisation a été ajoutée.
«Autour du 1er juillet, il a fait très chaud. Le test était là. Et le test est réussi», félicite l’enseignant.
Ce que M. Brousseau ignorait, c’est qu’il travaillait déjà pour un des centres de services scolaires (CSS) les plus proactifs en la matière.
Parmi les 32 pavillons d’enseignement que compte le CSS de la Riveraine, dans le Centre-du-Québec, 30 sont soit entièrement climatisés ou comptent un grand nombre de classes qui le sont.
«J’aimerais ça prendre le crédit, mais c’est un choix organisationnel qui a été fait il y a 25-30 ans», explique le directeur général Pascal Blondin.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...