Une revue de l'année «mordante» et «surprenante», promet le réalisateur du «Bye Bye 2023», Simon-Olivier Fecteau
Le Journal de Montréal
Simon-Olivier Fecteau s’est d’abord fait les dents en humour comme en réalisation avec Les Chick’n Swell. Puis, la publicité, le web (En audition avec Simon) et la fiction (Ces gars-là) lui ont donné les munitions pour sauter à pieds joints dans le plus gros show de l’année. On peut croire qu’il carbure aux marathons. Celui de la course qui lui a permis de retrouver et de garder la forme. Et celui du Bye Bye qui ne laisse aucun répit et qu’il mène depuis 8 ans avec son collaborateur de longue date, le producteur Guillaume Lespérance.
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À quelques heures de tourner la page sur 2023, il promet une revue de l’année mordante et une pléiade d’invités surprises qui s’ajouteront à Claude Legault, Guylaine Tremblay, Pierre-Yves Roy-Desmarais et Sarah-Jeanne Labrosse. Une modeste contribution pour maintenir la tradition et nourrir notre culture.
À partir de quel moment commences-tu à réfléchir au Bye Bye ?
Le 1er janvier, mon premier réflexe est de dire que je ne le referai plus. Puis, tout au long de l’année, quand un événement survient, je note ça dans un dossier. Mon mental est un peu toujours en mode Bye Bye. Mais les gros mois sont à l’automne, à partir de la fin août. Il y a énormément de trucs qu’on écrit et qu’on réécrit. On parle d’un ratio de 3 ou 4 pour 1, 80 sketches pour 28. Pendant qu’on tourne, Maxime Caron, le script-éditeur, et moi, on est en constante création. À quelques jours de la diffusion, les focus groups nous permettent de peaufiner des choses, de couper des sketches ou d’en changer l’ordre. On sous-estime l’importance de l’ordre des sketches. Ça change tout en mettant l’accent à un endroit différent.
Le Bye Bye est un des rares shows où il y a des maquillages très élaborés, des prothèses. Ça rallie beaucoup de métiers. As-tu une date butoir pour leur faire tes demandes afin qu’ils créent les personnages ?
J’ai l’avantage de travailler avec une équipe qui a une expérience incroyable. Stéphane Tessier, qui conçoit les prothèses, est un génie de la transformation. Il est au sommet de son art. Tout le monde est habitué à se revirer de bord rapidement jusqu’à la fin. Ultimement, les tournages sont terminés [depuis le 15 décembre], mais nous sommes ouverts si quelque chose survient d’ici le 27-28. On pourrait trouver une façon d’intégrer une blague.
L’année n’a pas été jojo. Comment rire de sujets qui ne sont pas drôles a priori ?
Que ce soit des sujets politiques, sociaux, culturels, ils doivent être dans notre inconscient collectif. Des sketches ont un pouvoir libérateur pour certaines personnes. Je suis content que ce ne soit pas mon premier Bye Bye parce que c’est une année pas tant drôle effectivement, mais on doit la traiter pour que ce soit le fun. La guerre a pris beaucoup de place. Celle en Ukraine a été remplacée médiatiquement par celle en Palestine. Nous n’irons pas là. Il n’y a rien de drôle là-dedans. Mais on n’a pas un Bye Bye qui a froid aux yeux. On va être mordants. On a sélectionné des sujets avec intelligence. Notre limite, c’est d’être sur le bord des limites. On est dans l’actualité, mais l’objectif numéro 1, c’est d’être drôle.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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