Une prof a des ennuis après avoir partagé ses astuces sur TikTok
TVA Nouvelles
Une enseignante de 6e année a appris à la dure que son centre de services scolaires ne tolère pas la publication de vidéos TikTok, même en dehors des heures de cours. Celle qui a failli perdre le droit d’enseigner dans sa région plaide pour que les règles entourant les réseaux sociaux soient plus claires.
«Je n'avais pas encore fini mon bac, c'était ma première vraie expérience. Je restais tous les soirs après l'école pour, justement, faire de belles activités, planifier, corriger. C’est comme si j’avais fait un marathon, et, qu’à la fin on me retirait ma médaille», explique Mélanie, alias Smarties sur TikTok.
Comme le font des dizaines d’enseignants au Québec, elle a commencé à publier des vidéos sur TikTok en avril dernier dans lesquelles elle parlait de son système de récompense, des activités en classe ou de sa tenue du jour. Elle réalisait alors son tout premier contrat d’enseignement.
Elle affirme avoir toujours fait ses vidéos en dehors de ses heures de travail.
Mais après qu’une de ses vidéos a été virale, son centre de services scolaires (CSS) l'a rencontrée pour lui annoncer qu’elle ne pourrait plus enseigner dans sa ville. On lui reprochait de manquer d’éthique et de professionnalisme.
«La conclusion de mon école, c’était de ne pas recommander mon nom pour un autre contrat à l'avenir, ni pour faire de la suppléance», explique la future bachelière en enseignement qui travaillait dans le Grand Montréal
Mélanie raconte avoir subi des conséquences physiques et psychologiques de cette décision.
«C’était vraiment, vraiment très difficile. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Ça a vraiment eu un impact», explique celle qui vivait le plus gros de cette crise en même temps que les examens du ministère de ses élèves.
Or, deux mois plus tard, le CSS, qui a le dernier mot, a tranché que Mélanie peut finalement demeurer sur la liste des enseignants.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...