Un milieu toujours en deuil de son petit roi
Le Journal de Montréal
Des artisans incontournables de la culture québécoise étaient toujours secoués par la perte de Jean-Pierre Ferland en marge de la première médiatique de L’amour crisse, spectacle de Louise Latraverse.
Sur le tapis rouge précédant le premier one-woman-show d'une des plus polyvalentes artistes que le Québec ait connues, des personnalités de tous les milieux se sont confiées au Journal.
«C’est quelqu’un qui a aidé à définir ce que nous étions et en qui on pouvait se projeter, estime l’actrice et animatrice Suzanne Lévesque. Il véhiculait des choses qu’on ne pouvait pas dire nous-mêmes. On ne l’oubliera jamais.»
«C’était une inspiration et un être immensément sensible, souligne le producteur Pierre Séguin, avec qui il a longtemps collaboré. Pour lui, Félix Leclerc était Dieu le Père. Il a déjà reçu un de ses premiers 78 tours avec une note qu’il lui avait adressée: "J’ai bâti une belle maison, la clé est sous le paillasson".»
«Ça m’a secoué, avoue l’ex-animateur Pierre Bruneau. J’étais un admirateur de Jaune et de tout ce qu’il a fait. Disons que ça a hanté toute ma fin de semaine.»
Parce que les artistes francophones peinent à se faire entendre sur les grandes plateformes d’écoute en continu, comme Spotify et Apple Music, une nouvelle initiative québécoise sera lancée l’an prochain, a appris Le Journal. L’application MUSIQC sera «un nouvel espace gratuit d’écoute musicale dédié à la promotion et à la mise en valeur de la musique francophone».
Michel Barrette ne veut plus du tout parler de retraite. Alors qu’il y a cinq ans il annonçait vouloir faire un «dernier tout de piste» avec son spectacle solo, L’humour de ma vie, l’humoriste de 67 ans a changé d’idée. «Je prendrai ma retraite quand les gens décideront», lance celui qui se voit maintenant monter sur scène jusqu’à... 85 ans minimum!
Deux ans après avoir été exclue d’un palmarès des 200 plus grands chanteurs de tous les temps du Rolling Stone, Céline Dion a de nouveau été snobée par un grand magazine américain: cette fois, c’est le Billboard qui ne lui a pas trouvé de place dans un classement des plus grandes vedettes pop du 21e siècle.
Peu d’actrices au Québec peuvent se targuer, comme elle, d’avoir traversé quatre décennies en multipliant les rôles majeurs au petit et au grand écran. À 56 ans, Pascale Bussières s’émerveille elle-même du chemin parcouru depuis qu’elle a été révélée en 1984 dans le film Sonatine. «J’ai parfois du mal à y croire parce que j’aborde encore chaque nouveau projet comme si c’était le premier», confie-t-elle en entrevue.