Génération 2.0: des artistes ayant suivi la trace de leurs parents se confient
Le Journal de Montréal
Ils ont grandi sur des plateaux de tournage, dans les salles de répétition ou dans les coulisses de salle de spectacles avec leurs célèbres parents. Puis, parfois par hasard et souvent par piqûre du métier dès leur plus jeune âge, ils ont choisi à leur tour de tenter leur chance dans le monde artistique.
Faire partie d’une deuxième génération d’artistes d’une même famille vient assurément avec son lot de défis. Ont-ils été encouragés ou, au contraire, se sont-ils fait remettre les pieds sur terre par leurs parents connus? En ont-ils assez d’être vus comme «le fils ou la fille de»? Souffrent-ils de la comparaison ou parviennent-ils à tracer leur propre chemin? Ont-ils eu des passe-droits ou doivent-ils plutôt prouver leur valeur plus que les autres nouveaux artistes?
Le Journal en a discuté avec le comédien Henri Picard (fils d’Isabel Richer et de Luc Picard), l’artiste multidisciplinaire Émile Proulx-Cloutier (fils de Danielle Proulx et de Raymond Cloutier) et la chanteuse et musicienne Elizabeth Blouin-Brathwaite (fille de Johanne Blouin et de Norman Brathwaite), ainsi qu’avec l’animatrice et actrice Rosalie Bonenfant, le comédien Fayolle Jean Jr, le chanteur Ludovick Bourgeois et la chroniqueuse et coach Delphine Morissette. Des artistes allumés et sensibles qui ont chacun vécu leur expérience propre et qui n’ont pas hésité à s’ouvrir sur le sujet en partageant leur histoire.
Fille de Mélanie Maynard, animatrice, comédienne, productrice
C’est à sa mère que Rosalie Bonenfant dit devoir son côté allumé et curieux. En la stimulant et en la faisant baigner dans les arts depuis qu’elle est toute petite, l’animatrice aujourd’hui âgée de 50 ans a permis à sa fille de rêver d’un métier dans les arts.
«Ma mère a fait de ce rêve de faire de la télé quelque chose d’accessible pour moi, dit la co-animatrice de Deux hommes en or. C’est grâce à elle que je n’ai pas eu à rêver de ce métier depuis ma maison de campagne comme elle l’a fait. Car ma mère est partie de L’Ange-Gardien à 16 ans pour aller vivre son rêve.»
Cette fille ayant du caractère et ne se laissant pas marcher sur les pieds qu’elle souhaitait avoir, Mélanie Maynard l’a eue en élevant Rosalie et en lui offrant une foule d’outils pour mener la vie d’artiste dont elle rêvait.
«Maintenant, je dois faire mes preuves et prouver à ma mère que ses attentes étaient justifiées, mais après, j’ai l’impression qu’elle m’a offert un certain détachement aussi, ce qui me sert énormément.»
Parce que les artistes francophones peinent à se faire entendre sur les grandes plateformes d’écoute en continu, comme Spotify et Apple Music, une nouvelle initiative québécoise sera lancée l’an prochain, a appris Le Journal. L’application MUSIQC sera «un nouvel espace gratuit d’écoute musicale dédié à la promotion et à la mise en valeur de la musique francophone».
Michel Barrette ne veut plus du tout parler de retraite. Alors qu’il y a cinq ans il annonçait vouloir faire un «dernier tout de piste» avec son spectacle solo, L’humour de ma vie, l’humoriste de 67 ans a changé d’idée. «Je prendrai ma retraite quand les gens décideront», lance celui qui se voit maintenant monter sur scène jusqu’à... 85 ans minimum!
Deux ans après avoir été exclue d’un palmarès des 200 plus grands chanteurs de tous les temps du Rolling Stone, Céline Dion a de nouveau été snobée par un grand magazine américain: cette fois, c’est le Billboard qui ne lui a pas trouvé de place dans un classement des plus grandes vedettes pop du 21e siècle.
Peu d’actrices au Québec peuvent se targuer, comme elle, d’avoir traversé quatre décennies en multipliant les rôles majeurs au petit et au grand écran. À 56 ans, Pascale Bussières s’émerveille elle-même du chemin parcouru depuis qu’elle a été révélée en 1984 dans le film Sonatine. «J’ai parfois du mal à y croire parce que j’aborde encore chaque nouveau projet comme si c’était le premier», confie-t-elle en entrevue.