Facile de tricher grâce à ChatGPT lors d’examens en ligne à la TÉLUQ
TVA Nouvelles
À la TÉLUQ, la seule université québécoise où toutes les évaluations se déroulent en ligne, il est facile de tricher dans certains cours en utilisant ChatGPT lors d'examens virtuels, raconte un étudiant. La direction promet la mise en place «sous peu» d’un système de télésurveillance pour contrer ce phénomène.
Un étudiant, que nous appellerons Charles, est inscrit depuis plusieurs années dans un baccalauréat à temps partiel à l’Université TÉLUQ, qui offre exclusivement de la formation en ligne.
Depuis plus d’un an, grâce à ChatGPT, il a réussi à augmenter ses notes en moyenne «d’au moins 25%», a-t-il raconté au Journal.
Les questions d’examens, de même que la documentation qui les accompagne, peuvent être facilement «copiées-collées» dans un robot conversationnel comme ChatGPT, qui fournit une réponse en quelques secondes, selon la longueur demandée, en citant les sources fournies, explique-t-il.
Sans compter tous les autres travaux qui peuvent aussi se faire en quelques clics, toujours grâce à l’intelligence artificielle.
Même s’il en a profité au cours de la dernière année, cet étudiant qui a contacté Le Journal pour dénoncer la situation considère qu’il s’agit d’un véritable «scandale» puisque la valeur des diplômes de la TÉLUQ est en jeu, affirme-t-il.
De son côté, la direction de l'étalbissement assure tout mettre en œuvre pour contrer la tricherie lors des évaluations en ligne (à lire plus bas).
Charles se demande pourquoi les examens à la TÉLUQ ne se font pas en présentiel, une formule qu’il a connue avant la pandémie et qui limitait considérablement les possibilités de tricherie, selon lui.
C’est aussi l’avis du professeur Denis Robichaud, qui estime que la TÉLUQ est devenue un véritable «Klondike pour les tricheurs» depuis que les examens s’y déroulent 100% en virtuel. «Ça n’a pas de bon sens», laisse-t-il tomber.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...