Dans la peau de Vincent Lacroix
Le Journal de Montréal
François Arnaud avoue avoir été surpris de se faire offrir le rôle du bandit à cravate Vincent Lacroix dans Norbourg, un nouveau thriller financier du cinéaste Maxime Giroux relatant le scandale qui a secoué le Québec au milieu des années 2000. Mais après avoir un peu hésité, il a finalement décidé d’embrasser ce défi.
• À lire aussi: Norbourg: un film efficace et nécessaire
« Au début, quand Maxime (Giroux) m’a proposé ce rôle, j’avoue que je me suis un peu demandé ce qu’il voyait en moi pour jouer Vincent Lacroix, lance-t-il en riant.
« Mais en réfléchissant à cette proposition, je trouvais que c’était un défi intrigant. Ça fait partie des plaisirs d’acteur de jouer une personnalité qui existe, que tout le monde connaît et que, dans ce cas-ci, les gens haïssent. Étonnamment, ç’a été très libérateur pour moi. On a eu beaucoup de temps pour bien se préparer, et on a fait beaucoup de recherches avant le tournage. Même si c’est un sujet difficile, ç’a été un bonheur de jouer ce personnage. »
Norbourg relate l’ascension et la chute de Norbourg, l’entreprise de gestion de fonds de placement fondée par Vincent Lacroix, qui a soutiré frauduleusement 130 millions $ à des milliers de petits épargnants au milieu des années 2000. Le long métrage réalisé par Maxime Giroux (Félix et Meira) et scénarisé par Simon Lavoie (Le torrent) s’attarde notamment au parcours d’Éric Asselin (Vincent-Guillaume Otis), un ancien enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec (l’ancêtre de l’Autorité des marchés financiers), qui deviendra éventuellement le bras droit de Vincent Lacroix, avant de le trahir en collaborant à l’enquête de la GRC.
Pour se préparer pour le rôle, François Arnaud a étudié toutes les archives vidéo et audio disponibles sur Vincent Lacroix, en plus d’avoir lu tout ce qui a été écrit sur le scandale Norbourg. Si les images de son arrestation et de ses entrevues télévisées lui ont donné quelques indices sur la façon de bouger du bandit à cravate, François Arnaud a aussi dû imaginer l’homme qu’il était avant que le scandale éclate, en 2005.
« Les images de Vincent Lacroix que les gens ont gardé en mémoire sont celles où il faisait face à la justice, rappelle l’acteur de 36 ans. Forcément, il avait la queue entre les jambes et il passait des mois difficiles. Or, le Vincent Lacroix qu’on montre dans le film ne pouvait pas être le même gars. Il était au sommet de sa gloire et de son ascension. Il fallait quand même qu’il soit charismatique et convaincant pour réussir à berner autant de gens.
« Pour moi, il avait aussi un côté petit garçon qui ne veut pas que la fête arrête. J’ai dû faire abstraction de mon jugement sur le scandale pour me composer ce personnage. C’est quelqu’un qui est évidemment égoïste et qui a une base de narcissisme. Mais il n’est pas nécessairement en train de penser au mal qu’il fait. Il ne prend pas plaisir à faire du mal aux autres. C’est juste quelqu’un qui pense à lui avant tout et qui est galvanisé par le pouvoir et l’argent. »
Retour à la maison
Parce que les artistes francophones peinent à se faire entendre sur les grandes plateformes d’écoute en continu, comme Spotify et Apple Music, une nouvelle initiative québécoise sera lancée l’an prochain, a appris Le Journal. L’application MUSIQC sera «un nouvel espace gratuit d’écoute musicale dédié à la promotion et à la mise en valeur de la musique francophone».
Michel Barrette ne veut plus du tout parler de retraite. Alors qu’il y a cinq ans il annonçait vouloir faire un «dernier tout de piste» avec son spectacle solo, L’humour de ma vie, l’humoriste de 67 ans a changé d’idée. «Je prendrai ma retraite quand les gens décideront», lance celui qui se voit maintenant monter sur scène jusqu’à... 85 ans minimum!
Deux ans après avoir été exclue d’un palmarès des 200 plus grands chanteurs de tous les temps du Rolling Stone, Céline Dion a de nouveau été snobée par un grand magazine américain: cette fois, c’est le Billboard qui ne lui a pas trouvé de place dans un classement des plus grandes vedettes pop du 21e siècle.
Peu d’actrices au Québec peuvent se targuer, comme elle, d’avoir traversé quatre décennies en multipliant les rôles majeurs au petit et au grand écran. À 56 ans, Pascale Bussières s’émerveille elle-même du chemin parcouru depuis qu’elle a été révélée en 1984 dans le film Sonatine. «J’ai parfois du mal à y croire parce que j’aborde encore chaque nouveau projet comme si c’était le premier», confie-t-elle en entrevue.