Cohabitation difficile à Montréal: «Les personnes en situation d’itinérance, ce sont les victimes»
TVA Nouvelles
Les signes de la cohabitation difficile entre les personnes sans-abri et les résidents de Montréal s’accumulent et font monter le sentiment d’insécurité au sein de la population, mais le président de la Mission Old Brewery soutient que les premières victimes de la crise de l’itinérance sont les personnes qui vivent dans la rue.
• À lire aussi: Insécurité à Montréal: pas question de marcher sur Sainte-Catherine, affirme Yasmine Abdelfadel
• À lire aussi: Deux Montréalais sur trois croient que leur ville est moins sécuritaire qu’il y a cinq ans, selon un sondage
• À lire aussi: Insécurité à Montréal: Il faut «sortir de l’idéologie antipolicière», martèle Mathieu Bock-Côté
Bien qu’il reconnaisse que certains sans-abris sont problématiques, «les personnes en situation d’itinérance, ce sont les victimes», affirme M. James Hugues sur les ondes de LCN, mercredi soir.
Les échos de ces évènements difficiles et effrayants se sont accumulés cette semaine.
Aujourd’hui, une femme enceinte racontait à l’émission de Benoît Dutrizac à QUB qu’elle a été pourchassée par une itinérante intoxiquée alors qu’elle allait chercher son enfant à la garderie.
Lundi, deux jeunes femmes montréalaises mentionnaient qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’elles soient confrontées à des altercations avec des personnes sans-abri près de l’intersection de Berri et Sainte-Catherine.
Et c’est sans parler des nombreuses histoires de cohabitation difficile, voire presque impossible, près du centre d’injection et d’inhalation supervisées qui a ouvert ses portes aux côtés d’une école dans le quartier Saint-Henri.
Ce ne sont pas toutes les nouvelles constructions d’écoles qui ont prévu un système pour rafraîchir les classes. Certains bâtiments qui ont à peine une dizaine d’années n’ont ni climatisation, ni géothermie, ni aérothermie, révèlent les données obtenues par Le Journal. Ce genre d’exemples a de quoi faire sursauter plusieurs parents et enseignants qui jugent que le Québec est mûr pour une stratégie globale, tandis que le ministère de l'Éducation s’en remet à la bonne volonté des organismes scolaires.
Dans notre société, la façon dont sont perçus les enseignants est très variable. Pour certains, ils sont des gens dévoués qui portent le réseau scolaire public à bout de bras. Pour d’autres, ils sont d’éternels « chiâleurs » syndiqués grassement payés. Si cette dernière hypothèse était vraie, on peut se demander alors pourquoi il n’y a pas plus d’individus qui veulent travailler dans nos écoles...