Wall Street conclut son pire semestre depuis 1970
Le Journal de Montréal
La Bourse de New York a conclu en baisse jeudi son pire semestre depuis 1970, peu rassurée par l'inflation américaine qui reste élevée, encourageant la Fed à poursuivre ses hausses de taux d'intérêt.
Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones a cédé 0,82% à 30.775,43 points. Le Nasdaq, à forte teneur technologique, a lâché 1,33% à 11.028,74 points. Le S&P 500 a perdu 0,88% à 3.785,38 points.
«Les efforts de la banque centrale [Fed] pour lutter contre l'inflation suscitent des craintes croissantes de récession qui ont mené Wall Street à son pire semestre depuis 1970», relevait Edward Moya, analyste pour Oanda.
Il ajoutait que «la salve de données américaines», notamment l'inflation et les dépenses des ménages publiées jeudi, «a fait comprendre que les risques de récession continuent de croître».
Depuis le début de l'année, l'indice des valeurs vedettes est en repli de 15,31%, le Nasdaq a fondu de 29,51%, accusant son pire début d'année de son histoire. Quant au S&P 500, il s'est installé en «bear market» ou marché baissier en chute de 20,52%.
Sur le marché obligataire, on assistait quasiment à une inversion de la courbe des taux, les rendements à court terme (2 ans) se tenant au coude à coude avec ceux à 10 ans qui glissaient sous la barre des 3%.
Cet aplatissement de la courbe est généralement vu comme un signe avant-coureur d’une récession.