Toujours le premier choix au Québec: l'amour du boeuf est plus fort que l'inflation
Le Journal de Montréal
L’amour des Québécois pour le bœuf est beaucoup plus fort que l’inflation alimentaire, constate Sylvain Charlebois, un spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
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En cette saison du BBQ, la viande bovine demeure le premier choix pour de nombreux amateurs dans la Belle Province.
«Le Canadien moyen va consommer environ 26 kg de bœuf par année. Au Québec, c’est plus de 36 kg», a illustré M. Charlebois lors d’une entrevue à TVA Nouvelles.
Outre le Québec, l’Alberta est la seule autre province canadienne qui continue de privilégier la viande de bœuf pour cuisiner sur le grill malgré la hausse des prix.
Par ailleurs, le coût du bœuf ne risque pas de descendre de sitôt, si on se fie aux dernières tendances.
«Il y a eu des sécheresses dans l’Ouest canadien et aux États-Unis qui font en sorte que ça coûte plus cher nourrir les animaux. On voit que le prix du bœuf a augmenté beaucoup. On ne s’attend pas à une pause, malheureusement», a-t-il évoqué.
La grève qui affecte les 1000 employés des usines de Cargill, en Ontario, a également un impact sur le prix de la viande dans l’Est canadien. L’arrêt des activités de cette entreprise force le marché québécois à s’approvisionner aux États-Unis ou au Mexique.
Or, les carnivores québécois peuvent toujours se tourner vers de bœuf élevé et abattu au Québec pour faire des économies.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.