Prix de l'essence: préparez-vous à payer plus cher à la pompe d'ici Noël
Le Journal de Montréal
Les automobilistes, victimes des caprices du cartel du pétrole, n’auront pas de répit avant Noël.
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« On est soumis à cette industrie-là, qui fait ce qu'elle veut. C'est pourtant un service dont on a besoin. On vit dans une société où avoir un véhicule, c'est une nécessité », déplore Bruno Malette, un résident de Repentigny découragé par les prix élevés de l’essence.
Mardi, Statistique Canada dévoilait que les prix de l’essence ont augmenté de 4,6 % par rapport au mois dernier au pays.
Au Québec, la composante Énergie de l’inflation, qui comprend l’essence, a augmenté de 3,7 % depuis un mois. Et la hausse risque de se poursuivre jusqu’à Noël.
« C'est inévitable. On n'a pas trop le choix quand le gaz monte. Moi je fais plus attention à mes déplacements depuis deux ou trois ans », commente pour sa part Alex, un installateur et réparateur d’installations de gouttières, rencontré dans une station-service de Repentigny.
« La hausse des prix est attribuable en grande partie à la réduction de production volontaire du cartel de l'OPEP+, plus principalement l'Arabie saoudite, qui a réduit d’un million de barils par jour. Les exportations russes aussi ont été diminuées de 300 000 barils par jour, et ça demeurera jusqu'à la fin de l'année », explique Marc-Antoine Dumont, économiste chez Desjardins.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.