Ouverture de portière sans précaution: 309 personnes victimes d’un «emportiérage» à Montréal
Le Journal de Montréal
Plus de 300 personnes, dont des cyclistes, auraient été victimes d’un emportiérage entre janvier 2019 et novembre 2022 à Montréal, selon un récent rapport qui plaide pour des infrastructures cyclables plus sécuritaires.
L’«emportiérage» consiste à ouvrir la portière de véhicule sans précaution, en frappant un autre usager de la route, piéton, cycliste ou autre, selon la définition établie mercredi par la Direction régionale de la santé publique (DRSP) dans un communiqué.
Ce rapport, qui s’appuie sur les données enregistrées par le Service de police de la Ville de Montréal, brosse un tableau préoccupant, alors que s’amorce la saison du vélo où les déplacements actifs sont de plus en plus nombreux.
Mais ce qui ressort de l’étude, c’est qu’environ 70% des emportiérages seraient survenus sur une route sans aménagement cyclable, alors que sur les voies cyclables protégées, aucun incident lié à l’emportiérage n’aurait été rapporté.
Parmi les 30% d’emportiérages survenus sur le réseau cyclable, près de 60% de ceux-ci auraient eu lieu sur une rue avec présence de bande cyclable, ont par ailleurs déploré le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux et le Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
Selon les données compilées par le SPVM, les emportiérages concernent globalement autant les hommes que les femmes, avec un peu moins de la moitié (47%) pour la gent féminine.
Près de 75 % des emportiérages ont été enregistrés sur Le Plateau-Mont-Royal (23,9%), Rosemont–La Petite-Patrie (18,4%), Ville–Marie (15,2%), Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension (9,4%) et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (6,1%).
Le coauteur de l’étude, François Tessier, chercheur à la DRSP, a recommandé d’ailleurs de prioriser l’implantation d’aménagements cyclables dans les quartiers centraux qui concentrent le plus d’accidents liés à l’emportiérage.
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