Itinérance et toxicomanie: «Il ne faut pas lâcher» le Village à Montréal, plaide un résident
Le Journal de Montréal
«Il ne faut pas lâcher» le Village à Montréal malgré les enjeux de toxicomanie et d’itinérance qui l’affligent, implore Daniel Matte, du Conseil d’administration de l’Association citoyenne du Village.
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Ce dernier qualifie de «triste» la décision du Festival Noël dans le parc, qui occupait le parc Émilie-Gamelin durant l’hiver, de déplacer ses activités en raison de l’insécurité qui règne dans le secteur.
Le résident du Village évoque un sondage commandé par l’association selon lequel 80 % des résidents du quartier trouvent que l’animation aide au sentiment de sécurité.
«Bien là, ce n’est pas ça qui va aider au sentiment de sécurité», a-t-il expliqué en entrevue à LCN, jeudi.
«Est-ce qu’on va demander à la bibliothèque, la grande bibliothèque de Montréal, de déménager? Est-ce qu’on va demander à l’UQAM de déménager? Est-ce qu’on va demander à tout le monde de déménager puis de quitter le village? Est-ce que c’est ça qu’il faut faire?», ajoute-t-il.
M. Matte, qui estime que le quartier a plus que jamais «besoin de lumière», déplore que l’organisation n’a pas jugé bon de solliciter l’appui des «plus de 100» organismes communautaires qui desservent la clientèle présente.
«Comment se fait-il qu’avant d’avoir pris cette décision-là qu’on n’a pas demandé aux organismes communautaires d’apporter un soutien à cette fête-là? Parce que là, c’est bien beau, on a perdu des commerces. On a des résidents qui s’en vont, bien sûr. Mais là, je trouve que c’est un symbole important puisque c’est une lumière qui s’en va», a-t-il plaidé.