Un deuxième souffle pour l’organisme Parents-Secours
Le Journal de Montréal
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.
«Quand j’étais jeune, il y avait une affiche par trois maisons», rappelle Myriam Audet, qui a récemment rejoint l’organisme à Belœil après avoir vu une publication sur Facebook. Dans les années 80-90, quelques dizaines de milliers de maisons affichaient fièrement leur pancarte. «Je pense que ça serait vraiment pertinent que ça revienne un peu partout, étant donné que c’est pour le bien de nos enfants, de nos aînés aussi.»
La COVID aurait eu un effet mobilisateur inattendu, selon Patricia Tardif, directrice adjointe de l’organisme. «Les gens marchaient plus. Il y a aussi beaucoup de jeunes familles aussi qui, eux et leurs parents, étaient foyers-refuges. Donc là, ces jeunes parents-là, dans la début-trentaine, ont des enfants et veulent s’impliquer», explique-t-elle.
«C’est quand même énorme, étant donné que les deux parents travaillent, les gens sont monoparentales. La vie va vite aujourd’hui. On est quand même très satisfaits», ajoute-t-elle.
À Belœil, l’intérêt des familles se manifeste, selon Myriam Audet. «Les gens nous posent des questions lors des événements de la ville pour s’impliquer. Le but, ça serait qu’il y en ait une au moins par quartier, au minimum. Plus il y en a, mieux c’est.»
Pour devenir un foyer-refuge Parents-Secours, les citoyens doivent d’abord vérifier si un comité existe déjà dans leur municipalité. Si ce n’est pas le cas, ils devront former un groupe d’au moins trois bénévoles.
«Habituellement, quand quelqu’un lance l’idée dans sa ville ce n’est pas long qu’il me rappelle et qu’il ait déjà trouvé deux autres pour compléter le comité», explique Patricia Tardif.
Chaque domicile doit ensuite passer une vérification des antécédents judiciaires avant d’obtenir la pancarte officielle. «C’est le bénévolat le plus facile à faire. Vous êtes assis dans votre salon, vous écoutez la télé, votre affiche est dans votre fenêtre», souligne la directrice adjointe.