Un militant du Parti Québécois menacé d'expulsion
Le Journal de Montréal
Un membre de la Commission politique du Parti Québécois (PQ) depuis 2018 est menacé d’expulsion, à la suite de la publication d’une lettre ouverte dans Le Journal, en octobre dernier.
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La lettre de Vincent Boulay, qui s’intitule «Sur la question identitaire, la modération a bien meilleur goût», abordait les révélations troublantes de la situation à l’école Bedford en critiquant certains propos tenus par le chef du PQ, Paul St-Pierre-Plamondon.
Voici un extrait de sa lettre publiée le 24 octobre:
«Dans la dernière semaine, à la suite des révélations troublantes de la situation à l’école Bedford, plusieurs en ont profité pour qualifier la loi 21 d’échec. Ce faisant, on tombe dans le même piège que ceux qui prétendent que nous sommes assaillis de toute part par une menace islamiste. [...] Ainsi, au même titre que l’on ne peut plaider que nous assistons à «l’islamisation de l’école publique» ou à «l’entrisme religieux», on ne peut qualifier la loi 21 d’échec. La nuance cède parfois au sensationnalisme et on se doit de le dénoncer lorsque le tout concerne des sujets aussi sensibles que l’identité.»
En entrevue à TVA Nouvelles, Vincent Boulay se défend en précisant que cette lettre ne visait pas «à dénoncer les positions du Parti Québécois», mais plutôt se voulait en réponse à un éditorial de La Presse et du Journal de Montréal.
«Ce texte-là, en gros, visait justement à appeler à la nuance dans des débats portant sur l'identité et sur l'immigration, des débats qui sont nécessaires, mais qui, parfois, par le clip repris dans les médias, on semble malheureusement dériver vers des propos de plus en plus choquants», indique l’avocat.
M. Boulay, qui a été menacé d’expulsion dans une lettre envoyée par le PQ vendredi dernier, précise qu’on lui reproche d’avoir révélé que le PQ n’était «pas très friand à l’idée qu’il publie cette lettre-là», en entrevue avec le chroniqueur politique Jonathan Trudeau.
Le membre de la Commission politique du PQ s’est également fait reprocher par le conseil exécutif national d’avoir eu «des comportements sur les médias qui seraient contraires à la politique du PQ, en matière de médias sociaux», explique-t-il.