
Un traitement «dangereux» pour «inverser» le processus de la pilule abortive
Le Journal de Montréal
Des militants antiavortement font la promotion d’un traitement pour «inverser» le processus de la pilule abortive.
Ce traitement, d’abord décrit dans un article de La Presse lundi, vise à donner une «seconde chance» à une femme qui «regrette» d’avoir avalé la pilule abortive, lit-on sur le site Abortion Pill Reversal.
Bien qu’il soit dit «sûr, testé et efficace» sur son site internet, il est «terrible» et «dangereux», selon la directrice générale de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC), la Dre Diane Francoeur.
«On ne peut pas faire ça [...] Il ne faut pas que les femmes aillent là», a-t-elle lancé d’entrée de jeu en entrevue au Québec matin, lundi.
Celle qui avait pris position avec la SOGC sur cet enjeu en 2021 a réitéré que les femmes ne devraient en aucun cas se tourner vers ce traitement.
«C’est qu’on leur donne des mégadoses de médicaments en espérant que le bébé va s’accrocher, a-t-elle expliqué. Ce n’est pas ça, la solution. La solution, c’est que les femmes doivent être accompagnées avant de faire le choix de se faire avorter».
Un traitement «dangereux»
Pour la Dre Francoeur, les femmes doivent «prendre le temps de peser le pour et le contre» et devraient recevoir l’aide «nécessaire» pour prendre les meilleures décisions.
«Une fois que c’est commencé, on ne peut pas revenir en arrière», a-t-elle poursuivi.