Vers un ordre professionnel: le cheminement est trop lent, selon les ostéopathes
Le Journal de Montréal
Ostéopathie Québec réitère son souhait de voir la profession enseignée à l’université pour permettre un meilleur encadrement et une meilleure homogénéité dans la qualité de l’exercice.
«Actuellement, la profession n’est pas du tout encadrée, donc, les ostéopathes sont formés dans des écoles privées et la qualité de ces écoles-là varie vraiment d’une école à l’autre», a établi Karine Devantéry, présidente du conseil d’administration d’Ostéopathie Québec, en entrevue à LCN.
L’ostéopathie est une profession complémentaire à la physiothérapie ou la kinésiologie, et vise à redonner un maximum de mobilité aux différentes structures du corps grâce à une thérapie manuelle, a-t-elle expliqué.
«Ce qu’on souhaiterait, bien sûr, c’est que la formation devienne de niveau universitaire, mais ce n’est pas seulement nous qui souhaitons ça. C’est un vœu qui a été formulé dans l’avis qui a été déposé par l’Office des professions du Québec en 2022», a-t-elle continué.
L’Office prônait la création d’un ordre professionnel pour les ostéopathes et recommandait une formation universitaire incluant 3100 heures, avec de la pratique clinique.
C’est en ce sens que l’UQAM a décidé cette année de proposer deux microprogrammes de deuxième cycle pour les ostéopathes, un bon début pour la présidente.
«C’est vraiment un premier pas dans la [bonne] direction. [...] Je pense que le choix de faire un microprogramme, c’était un choix qui était tout à fait adapté, compte tenu du fait qu’on fait notre entrée à l’université. Donc, Ostéopathie Québec voit le déploiement de ces microprogrammes-là vraiment d’un très bon œil pour la suite des choses», a-t-elle expliqué.
La ministre de l’Administration gouvernementale et du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est prononcée au printemps dernier lors de l’étude des crédits budgétaires, mentionnant qu’elle souhaitait que ce dossier-là soit réglé d’ici la fin de son mandat, soit à l’automne 2026.
«Nous, on trouve que le dossier chemine vraiment lentement en ce moment et ce qu’on souhaiterait, c’est que les différents acteurs s’assoient à une même table pour proposer un plan d’action clair et concerté pour la suite des choses, parce qu’on ne sait pas trop quelle est la prochaine étape», a-t-elle poursuivi.
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.